ALBUM ROCK BELGE

 

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Wallace Collection - 1969L'envolée vers la gloire (2/1)
Wallace Collection - 1970La rançon de la gloire
Wallace Collection - Le crépuscule (1971).
Wallace Collection 69-71 Discographie complète
Waterloo
Womega
***
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ROCK BELGE / ALBUM SOUVENIRS

TWO MAN SOUND (1970-79)

 

Biographie officielle rédigée par Jean Jième.

D'après des interviews avec Sylvain Vanholme et Pipou Lacomblez

D'après des extraits du livre de Lou Deprijck

 

Two Man Sound avec Rony Bracke aux claviers et Jean-Pierre Onraedt à la batterie

Au Théatre americain - Émission de la BRT.

L'HISTOIRE D'UN DUO À TROIS

SE RECONVERTIR APRÈS LE WALLACE...

 

Janvier 1971. Le Wallace Collection vit ses dernières heures. Avec le temps et de manière inexorable, la cohésion du groupe s'est peu à peu dégradée, la création artistique s'est altérée et le manque d'argent a fait le reste.

 

Les deux leaders, Raymond Vincent (violoniste) et Sylvain Vanholme (guitare solo), décident de commun accord de mettre fin à leur participation dans cette formation dans laquelle ils ne se reconnaissent plus.

 

Ils ne vont pas laisser le choix à Freddy Nieuland (batteur-chanteur) qui, enthousiaste, reprend aussitôt les rênes. Sans toutefois se rendre compte qu'il ne pourra jamais remplacer les grandes pointures qui viennent de déclarer forfait.

 

Lire : Wallace Collection- le crépuscule

 

Wallace Collection - 1970

 

 

Sylvain Vanholme : Lorsque j'ai quitté le Wallace, je me suis retrouvé sans réelles perspectives professionnelles intéressantes. J'ai réalisé que cela faisait dix ans que j'essayais de percer. Au début de ma carrière avec les Seabirds, les Enfants Terribles, les Six Babs, ensuite avec le Sylvester's Team et enfin le Wallace. Pour aboutir à quoi ? À pas grand chose !

 

Il fallait se rendre à l'évidence, j'étais revenu à la case départ. Je suis alors passé par une période de flottement, de vide absolu.

 

Désormais libre de toute contrainte et fermement décidé à retrouver un job dans sa branche, Sylvain décide de se tourner vers la production. Il recontacte David McKay (l'ex-producteur australien du Wallace Collection).

 

S. V : À Londres, aux studios Morgan, j'ai eu la chance d'assister à l'enregistrement de I'D Like To Teach The World To Sing avec les New Seekers. J'ai également pu observer le travail minutieux et brillant de Roger Quest. C'est là que j'ai fait la connaissance de deux stagiaires hors pairs : Mike Butcher et Alan Ward. Plus tard, Mike et Alan viendront vivre à Bruxelles où ils ouvriront le Morgan studio pour le compte de Roland Klüger. Le monde est petit.


 

FRANCIS DEPRIJCK

ALIAS POP - ALIAS LOU

 

En 1964, le jeune Francis Deprijck, originaire de Lessines, petite commune paisible qui a vu naître Magritte, Claudy Criquélion et Jean-Claude Drouot, découvre l'effervescence d'une émulation musicale en pleine révolution.

 

Contestataire dans l'âme, il en profite pour adopter un look original, voire complètement déjanté qui le fait remarquer partout où il passe.

 

À Bruxelles, il fréquente tous les dancings à la mode comme Le Golf du Loup, la Récréation, les Cousins, les Brasseurs et se familiarise avec le "mouvement rock bruxellois".

 

Galvanisé par le style musical anglo-saxon, il se rend à Londres, où il découvre ces fameux groupes anglais que tout le monde copie chez nous.

 

Au Marquee Club, il assiste médusé au show particulièrement violent des Who qui viennent de sortir I Can't Explain. Sur le chemin du retour, sur le ferry, il se dit que désormais, lui-aussi se verrait bien casser quelques guitares sur scène.

 

 

Le hasard fait bien les choses, puisque, peu de temps après, un copain lui propose de remplacer le chanteur défaillant des Liberty 6, dont le guitariste n'est autre que Francis Weyer (futur Francis Goya). Avec sa dégaine particulière et ses allures de mod, Francis Deprijck rebaptisé Pop, décroche avec son orchestre le Prix du Micro D'Or au Palais des sports de Gand.

 

Avec Liberty 6, Pop (Lou) Deprijck va aller jusqu'au bout de ses délires.

 

Liberty 6 et Pop (à droite)

 

 

 

POP ET LES LIBERTY 6

 

Liberty Six

Pop et les Liberty 6

 

Lou : Sur scène, notre show était complètement dingue. J'utilisais des casseroles et autres éléments de batteries de cuisine. J'achetais préalablement chez Parys-Flore, un grand magasin de musique de la rue du Midi, des caisses pleines de cymbales d'occasion que me refilait mon ami Joss Bokken, pour pouvoir les casser sur scène.

 

Un jour, ayant acheté le tout nouveau modèle de micro Shure, enthousiasmé par l'ambiance surchauffée de la salle, j'ai lancé mon nouvel achat à Jone, le batteur, espérant qu'il l'attrape. Mais ne voyant pas qu'il s'agissait de mon nouveau micro, cet idiot s'est baissé ! Paf, le mur ! L'entièreté de mes économies venait de voler en éclats.

 

Mes aller-retour pour Londres me permettaient de découvrir des groupes dont je suis devenu fan : le Move par exemple, qui détruisait des téléviseurs à coup de hache, Arthur Brown qui mettait le feu à sa chevelure, le Bonzo Dog Doo Dah Band... Le délire absolu.

 

Quant aux groupes américains, j'étais fan d'Alice Cooper, le « papa » de Marilyn Manson et des Tubes. (*)

 

 

 

(*) Extraits de Ça plane pour Moi,

paru chez BMR Editions.

 

 

 

LOU ET LE GLAM ROCK

 

Début des années 70, débarque le style Glam Rock représenté par Gary Glitter, T.Rex et Slade.

 

Lou en profite pour s'inventer divers types de look pour ses futures performances scéniques.

 

Certes, il continuera à faire l'acteur ou le clown, il cassera bien encore quelques vieilles guitares sur scène, mais surtout il se fringuera de manière originale inspiré par des personnages de bandes dessinées ou des héros de cinéma Sur le plan musical, il recherchera tout au long de sa carrière à innover, à surprendre, à sentir le souffle de son époque.

 

C'est en s'achetant Brazil 66, de Sergio Mendes, que Lou découvrira la musique brésilienne. Ce sera le coup de foudre absolu. Par la suite, il n'aura de cesse d'écouter Edu Lobo, Jorge Ben, Vinicius de Moraes, Elis Regina, Caetano Veloso, Maria Bethâna, Simonal, etc.

 

Son flair ne le trompera jamais et il lui fera toujours confiance À ce sujet, Lou dira : Mes goûts musicaux du moment furent souvent le moteur de mes productions ».

 

 

Lou : « J'ai toujours eu une passion pour le second degré. L'humour a représenté pour moi une alternative aux vicissitudes du quotidien. L'humour ne s'apprend pas, on nait avec lui ».

 

 

FLASH BACK SUR LES RENCONTRES DEPRIJCK - VANHOLME

 

 

THE SEABIRDS

 

Lors de l'été 1960, Lou passe ses vacances à Ostende.

 

C'est au Vénus, la boite de nuit la plus en vogue de la station balnéaire, qu'il va faire une rencontre capitale. Dans les sous-sols enfumés du dancing, il assiste à la prestation des Seabirds.

 

Parmi les musiciens du groupe, il remarque un guitariste à lunettes, à l'air sévère. Il s'appelle Sylveer Vanholme. Lou est particulièrement impressionné par sa dextérité à la guitare.

 

Lou : J'aurais bien aimé l'aborder, mais je n'en ai pas eu le courage.

 

The Seabirds - Ostende 1960

 

SYLVESTER'S TEAM

 

Quelques années plus tard en 1967, Vanholme a fait du chemin. II a formé son propre groupe, le Sylvester's Team. Un groupe de choc ! Les musiciens francisent Sylveer en Sylvain. Ce prénom lui restera tout au long de sa carrière.

 

Un jour le Sylvester's Team débarque au Texas, un dancing proche de Lessines, ville-fief de Lou.

 

Cette fois, ce dernier décide de jouer son va-tout. Lors d'une pause, il demande à Sylvain s'il peut monter sur la scène pour improviser sur un douze mesures.

 

 

Sylvain me dit :

•  Ça va ! Quel est le nom du morceau ?

Je lui fais :

•  C'est une chanson de ma composition. Ça s'appelle : Mister Larry Kipper Kapper Kipper Kapper Kooper.

•  Watte ? (Quoi ?) OK, peï ! (« pei » veut dire « mon gars » en bruxellois). Tu montes sur scène au deuxième set. (*)

 

Sylvain Vanholme : C'était difficile de prendre sa demande au sérieux Mais comme il était dans son fief et que tout le monde semblait le connaître, j'ai pris la chose comme un gag. Il m'a dit : fais-moi un douze mesures. Et le voilà qui se lance dans une chanson aux paroles de son cru. Après deux couplets, il me crie : solo. Il se met alors à gesticuler comme un malade…

 

Sylvester's Team - 1967

 

Lou : Je me suis reculé brusquement dans un pas que j'avais rôdé avec Liberty 6. En faisant tournoyer mon micro, j'ai reculé et j'ai basculé en bas du podium pour atterrir sur le dos et sur une table qui s'est disloquée. J'ai continué à chanter, en contrebas, les quatre fers en l'air. Les musiciens étaient sciés. Après la chanson, Sylvain m'a lançé du podium :

•  Ça va aller, peï ?

On est devenu pote dès cet instant. (*)

 

 

(*) Extraits de : Ça plane Pour Moi - paru chez BMR Editions
 
EVERYBODY'S ON THE RUN - CHATANOOGA TOWN
FLY - YOUR PROBLEM SAM

Lou Deprijck et Sylvain Vanholme au Studio Madeleine - 1970

"Je portais encore un collier orné de dents de requins que j'avais acheté sur place."

 

 

En novembre 1970, Sylvain entame une première collaboration avec Lou en sortant chez Polydor un 45 tours sur lequel ils jouent de tous les instruments. Ce sera : Everybody's On The Run, avec en face B Chatanooga Town.

 

 

Et comme il leur faut bien un nom, ils optent pour Two Man Sound. Le single ne fera pas date dans l'histoire et, aux dires de Sylvain, lui-même, c'est un flop sur le plan commercial. Ils récidivent en mai 71 avec Fly et Your Problem Sam (*) qu'ils réalisent avec le concours de Friswa ex-guitariste des Partisans et du Jenghiz Khan.

 


Sylvain Vanholme : Je revenais du Brésil, après notre toute dernière tournée avec le Wallace Collection.

Lou avait reçu carte blanche du producteur Roland Klüger pour occuper le studio Madeleine durant quelques heures pour essayer de sortir un morceau ou l'autre. Il m'a appelé pour me proposer de le rejoindre.

Depuis Ma Soeur Est Dans La Machine À Vapeur, il n'avait plus rien produit.

 

On a chipoté plus qu'autre chose. Lou, qui ne jouait d'aucun instrument, s'imaginait que nous étions des Simon & Garfunkel. Il répétait : "T'inquiète, ça va aller tout seul."

 

Mais la réalité était toute autre. Que pouvions-nous faire sans l'apport d'autres musiciens ?

 

D'autant plus qu'il avait horreur de trop répéter. De ce bricolage musical sont nés malgré tout des morceaux comme Everybody's On The Run, Chatanooga Town et quelques autres.

(*) Ce single est devenu une pièce de collection très recherchée par les amateurs.

 

 

CANÇAO POPULAR - RIO 1971

Arrive l'été. Sylvain ne tient plus en place. De surcroit, le manque de perspectives professionnelles handicape son moral. Les voyages et les tournées du temps du Wallace lui manquent et plus particulièrement le Brésil et ses plages de sable fin, son soleil éclatant, ses rythmes effrénés de samba. Mais comment retourner dans ce pays de rêve ? Sylvain se met aussitôt à cogiter.

 

Comme l'an dernier, le festival de Rio va à nouveau ouvrir ses portes et déployer sa formidable organisation en amenant des dizaines d'artistes étrangers sur son sol. Tout comme Fugain pour la France et Henri Dès pour la Suisse, Sylvain se verrait bien, une nouvelle fois, représenter la Belgique. Il se dit que le mieux serait de proposer une chanson susceptible de plaire au jury brésilien.

 

Two Man Sound - Festival du Cançao Popular à Rio - octobre 1971.

 

Il se met au travail et accouche rapidement d'un air au tempo typiquement latino, qu'il baptise du nom exotique de Copacabana.

 

Mais ce n'est pas tout. Se souvenant de la ferveur populaire des stades de football à l'égard de leur équipe nationale, Sylvain insère dans le refrain quelques bribes de textes repris à Flamengo, l'hymne du club.

 

Il fait écouter sa composition à Lou. Ensemble, ils réalisent une maquette qu'ils courent porter au producteur Roland Klüger qui l'envoie à son tour à Augusto Marzagao, l'organisateur du festival Cançao Popular à Rio.

 

En attendant une réponse qu'ils espèrent positive, Sylvain et Lou testent Copacabana à la guitare sèche dans plusieurs bistrots de Bruxelles. Comme les réactions du public sont des plus enthousiastes, les deux compères se voient confortés dans l'idée qu'ils tiennent le bon bout. Et de fait, quelques jours plus tard, Zagao donne son accord pour que le Two Man Sound vienne représenter la Belgique à Rio.

 

Aux dires de Sylvain et de Lou, dès leur accueil à l'hôtel Gloria, "nous fûmes plongés dans une folie festivalière à la sud-américaine".

 

Sylvain Vanholme : Le stade était bondé à craquer. Quand on a entamé Copacabana et que le public s'est mis à entonner l'hymne de leur club de foot, on a été pris de court. Le grand orchestre, qui était sensé nous accompagner, se trouvait à plusieurs mètres derrière nous (*). Si bien qu'on n'entendait... rien !

Malgré tout, on a continué à jouer et à faire semblant de chanter. La clameur était telle, que nous ne savions plus si nous avions fini ou non le morceau.

(*) Le fait de placer le grand orchesre loin derrière le Two Man Sound était dû à des contingences techniques exigées par la télé.

 

Lou Deprijck : Lorsque nous sommes montés sur scène avec le maillot de l'équipe de Flamengo sur le dos, cinquante mille personnes dans le stade avaient le même ! Leurs cris d'enthousiasme en nous voyant arborer leurs couleurs nous ont empêchés de chanter dans le bon tempo.

Les membres du jury, dans lequel siégeaient Serge Gainsbourg et Jane Birkin, sidérés par la clameur du public, ont tourné le dos à la scène pour observer la foule en délire. Nous avons obtenu une honorable neuvième place et bien entendu, le prix... du public ! (*)

 

(*) Extraits de : Ça plane Pour Moi - paru chez BMR Editions

 

 

COPACABANA

Lou et Sylvain - Au studio Madeleine

 

 

 

Dès leur retour au pays, Roland Klüger réserve au duo une journée de studio pour enregistrer Copacabana dans des conditions optimales. En face B : You're In Love.

 

Le single sort en octobre sous le label Polydor. En quelques semaines, Copacabana séduit tout d'abord la Flandre et atteint le chiffre record de trente-cinq mille exemplaires vendus rien qu'en Belgique.

 

Roland Klüger qui, en tant que producteur indépendant n'a pas la puissance de feu d'une multinationale du disque, va alors démarcher une quinzaine de pays pour tenter de trouver des distributeurs, susceptibles de sortir le morceau.

 

Sur le plan européen, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, la Hollande et la France répondent positivement à sa proposition.

 

Ce succès aussi surprenant qu'inespéré va pousser les deux compères à voyager des mois durant pour répondre aux demandes des nombreuses télévisions internationales.

 

 

WHAT CAN I DO / PLEASE BUY MY SONG

 

GOING BACK TO MEXICO / SO GOODBYE

 

En mai et en décembre 1972 s'ensuivront deux nouvelles productions : What Can I Do / Please Buy My Song et Going Back To Mexico / So Goodbye.

Label : Pink Elephant

 

 

 

 

AVEC SLADE À FOREST NATIONAL

22 OCTOBRE 1972

 

Extrait du chapitre 12 Glam Rock tiré de l'ouvrage
Gravé dans le Rock de Piero Kenroll

 

 

Le 22 octobre, Two Man Sound est engagé pour assurer la première partie de Slade à Forest-National.

Pour être à la hauteur de la prestation, le groupe reçoit de la maison Parys-Flore un matériel d'amplification imposant.

 

 

 

Pipou : Lorsque nous avons voulu installer notre matériel, les roadies de Slade nous ont proposé d'utiliser le leur. Problème : ils ont monopolisé la scène toute l'après-midi. On n'a pas eu le temps de faire une balance.

 

Le soir, tout va bien. Trop bien. C'est le succès. Un peu trop au goût du groupe anglais.

 

Au troisième morceau un roadie de Slade coupe l'amplification vocale de la salle et disparaît.

Notre équipe technique essaie en vain de s'y retrouver dans un matériel qu'il ne connaît pas.

 

Mais il n'y a rien à faire : on n'entendra plus nos voix pour le reste de la prestation.

 

Big Friswa : la revanche

 

Slade monte à son tour sur scène. Mais Big Friswa, fou furieux, arrache le bloc électrique qui était scellé dans le mur !!!

 

Lorsque Chas Chandler, manager de Slade arrive il reçoit un marron en pleine figure. S'en est suivi une bagarre générale dans les coulisses.

 

 

 

L'ALBUM "RUBRO NEGRO"

Rubro Negro 1973

 

Le premier album du Two Man Sound s'intitule Rubro Negro. Il sort chez Pink Elephant en janvier 1973.

 

Face A : GOING BACK TO MEXICO / PUSH TOGETHER / FEELING BETTER WHEN MY CARA MIA FROM THE PIZZERIA WAITS FOR ME AT THE CORNER OF THE STREET / ELZA'S BOSSA / COPACABANA (adaptation espagnole) / WHAT CAN I DO (version courte)


FACE B : YODELO / SOMEBODY IS READY TO LOVE YOU / THE FUNNY FUNKY FUZZY WUZZY QUEEN / MAMA TUMBA / SO GOODBYE.

 

SHOW A LA BRT

10 janvier 1973 : À la télévision flamande : Copacabana et What Can I do.

 

 

UN ALBUM RÉALISÉ AVEC LE TOP DU TOP

 

Après le succès de Copacabana, le producteur Roland Klüger décide, dans la foulée, de sortir un album. Mais pour Sylvain, cette fois, plus question d'enregistrer à la bonne franquette avec des musiciens de studio appointés, véritables ronds de cuir du milieu musical belge. Il veut travailler avec des musiciens de son choix, avec des gens qu'il apprécie, avec lesquels il se sent en confiance. et avec qui il a déjà produit des disques en tant que producteur chez RCA.

 

Klüger n'a donc pas d'autre choix que de lui laisser carte blanche. Immédiatement Sylvain se met en quête de tout ce que la profession compte de meilleur dans la "nouvelle génération".

 

C'est ainsi qu'hors Lou Deprijck et lui on retrouve : Jean-Jacques Blairon*, Jean-Pierre Onraedt*, Nick Roland*, Robert Vlaeyen (du groupe The Bats), Guy Delo*, Simon Shrimpton-Smith, The McField Brothers (du groupe Modus Vivendi), Bruno Castelluci, Leslie Kent, Jackie Mauer, Patrick Cognaux, Big Friswa*, Jean-Marc Destrebecq, (alias Dusty Beck*), Franck Wuyts*, Jan 'Kouba' Szczepanski*, Bob Dartsch, Pino Marchese, Peter Welsh, Pietro Lacirignola, Marc Herouet* (tous les cinq issus du groupe Salix Alba), Pol Closset, Ralph Benatar, Georges Hayes* et Pipou Lacomblez qui entre ici en scène sans qu'il ne fasse encore officiellement partie du Two Man Sound.

 

(*) les musiciens qui ont à un moment où à un autre fait partie du Wallace Collection.

 

Sylvain Vanholme : Rubro Negro a été conçu tout de suite après le succès de Copacabana. Je me suis défoncé sur cet album. J'ai réglé les enregistrement, choisi les musiciens, composé une majorité de titres. J'aime tout particulièrement Feeling Better qui me fait penser à Louis Prima, que je vénère. Pour ce titre, j'ai fait appel à Marc Herouet (ex-Wallace) et à son groupe Salix Alba pour retrouver le swing qui convenait. .

 

Rubro Negro l'album

De g. à dr. : Jean-Jacques Blairon, Sylvain Vanholme, Lou Deprijck, Michel Jacobs, Big Friswa, Pipou Lacomblez

(photo prise dans la cour du Studio Valduc)
 

 

LE CLASH DES GÉNÉRATIONS

Jean Jième  : Comment t'y es-tu pris pour réunir autant de professionnels autour de toi pour concevoir l'album Rubro Negro ? Il fallait gérer tout ce beau monde ! Ce n'était pas banal, surtout pour l'époque ! 

Les musiciens étaient-ils flattés de participer à une production avec Vanholme ?

 

Sylvain Vanholme : Le star-system fonctionne bien plus qu'on ne se l'imagine. À l'époque, j'étais un peu considéré comme "une star" ! Tout le milieu avait envie de collaborer avec moi. J'étais un peu comme un gros pot de miel, autour duquel tournaient les mouches. Lou en faisait partie.

 

Cela dit, il n'y avait pas photo. Je préférais travailler avec la nouvelle génération plutôt qu'avec les vieux requins du métier qui nous voyaient débarquer d'un très mauvais œil.

 

L'entrée en scène de Pipou

(photo prise dans la cour du Studio Valduc)

 

Le fait que je me sois aventuré dans la production de disques, m'a permis d'employer des musiciens, qui n'avaient encore jamais eu accès à un studio d'enregistrement. Comme Jean-Pierre Onraedt par exemple. Ou tous ceux issus du Philarpopic Orchestra (de Mons) qui étaient ravis de pouvoir montrer à Bruxelles de quoi ils étaient capables.

 

Ça n'a d'ailleurs pas échappé à Roland Klüger qui, par la suite, a fait appel à eux pour obtenir des sonorités et rythmes plus modernes.

 

J.J. Il a fallu combien de sessions ?

 

S.V. À l'époque, on était obligé de travailler à toute allure. On faisait beaucoup de live. Tous les musiciens jouaient en même temps. Après quelques prises, il fallait du concret sur la bande.

 

Un groupe de swing comme Salix Alba, par exemple, était obligé d'enregistrer deux titres par session de trois heures. C'était la règle. On était payé au forfait. Il était rare qu'on fasse des heures sup. Sinon, c'était la honte !

 

 

 

POP CIRCUS

 

Pendant les mois qui vont suivre, on pourrait croire que Sylvain et Lou ont trouvé leur style et que le succès de Copacabana et la sortie de Rubro Negro vont les conforter dans leurs plans de carrière. Il n'en est rien. Copacabana reste pour eux un coup de chance, une opportunité, sans plus. Et l'album ne fait pas de vagues.

 

Tout semble à priori séparer ces deux personnages si contrastés. Autant Sylvain, ce musicien chevronné est-il cité comme quelqu'un de très exigeant, autant Lou, qui n'est pas un grand musicien, agace par son comportement farfelu, voire incontrôlable. Et si Sylvain a horreur des éclats de voix ou des esclandres, Lou, de son côté, semble les susciter ou les attirer.

 

Apparemment, le duo semble peu croire en un brillant avenir artistique commun. Voilà qui explique en partie le peu de contacts qu'ils entretiennent et le peu de répétitions auxquelles ils se plient.

 

Lorsqu'ils se produisent épisodiquement en public, c'est pour proposer un répertoire pop-rock, très éloigné des rythmes de samba latino américains.

 

Sylvain Vanholme : On ne savait pas du tout dans quelle direction se diriger ? Lou et moi lorgnions du côté du Bonzo Dog Doo Da Band, ce groupe qui basait tout son spectacle sur des accessoires et des gags à répétition. Je pense qu'après ma période Wallace, j'avais besoin de me prouver que je n'étais pas qu'un musicien sérieux voire rigide. Lou ne demandait pas mieux. Il a essayé de ressusciter l'esprit de l'ancien Liberty Six. Je me rappelle avoir joué sur scène habillé en romain.

 

Lou et Sylvain

 

Si le duo Sylvain/Lou s'était choisi la carrière d'acteur, le premier se serait glissé dans le costume de Dean Martin, tandis que le second se serait délecté à jouer les Jerry Lewis. Le mec sérieux à côté du clown. Encore faut-il que le clown ait du talent. Et c'est bien le cas !

 

Car derrière le masque du gagman, se cache un véritable coach du look, un futur talent scout (il a découvert Plastic Bertrand) et un arrangeur musical inspiré.

 

LE TEMPS DES VACHES MAIGRES ...

 

Lorsqu'il arrive que le duo se produise en salle, l'unique guitare de Sylvain et les maracas de Lou ne font pas le poids. Dans un premier temps, les deux compères optent donc pour une formule intermédiaire : un mélange de playback et de live. Original pour l'époque ! Ils se mettent donc à chanter en direct, soutenus par une bande son.

 

Sylvain : C'était l'époque "pré-Pipou", après Copacabana; l'aspect vestimentaire prévalait sur la qualité du chant... (hélas). On nageait en pleine folie. Au début ça m'a attiré. Mais à la longue, c'est vraiment devenu lassant.

 

DES GAGS ET DES JOYEUX DRILLES.

Nick Roland remplace Friswa à la guitare.

 

Sylvain : Pour faire la route, on n'avait que Rubro Negro et Copacabana au programme. C'était bien peu ! On tirait sur la ficelle, en interprétant quelques bons vieux rock'n roll classiques.

 

Cela dit, comme Lou et moi étions dans notre trip Spike Jones, Bonzo Dog Doo Dah Band, on a réuni une bande de joyeux drilles.

 

Parmi eux, Friswa à la guitare, déguisé en Tarzan, Alain Locauge (Philarpopic Orchestra) à la basse, travesti en indien, Jean-Pierre Onraedt (Philarpopic Orchestra) à la batterie, habillé en légionnaire romain.

 

 

Sylvain : Progressivement on a rompu avec les gags. Le répertoire a évolué et est devenu plus uniforme, davantage axé vers le style latino à la sauce Santana.


 

PIPOU : LE TROISIÈME HOMME

Quelques fois, dans de grosses salles ou sous chapiteau, pour chauffer davantage, ils font appel à deux ou trois potes. Pipou est presque toujours de la partie, si bien qu'avec les semaines, ses bongos, ses cris et sa phénoménale énergie deviennent incontournables. Tout naturellement, il finit par intègrer le duo qui devient un trio.

 

Sylvain : À partir de ce moment, les gens n'ont plus arrêté de nous demander pourquoi nous avions choisi le nom de Two Man Sound alors que nous étions trois ?

 

La réponse officielle était que les trois mousquetaires étaient... quatre.

Pipou Les Eagles

Pipou à la batterie dans les Eagles - 1962

 

Yvan Lacomblez, alias Pipou, c'est l'ancien batteur du groupe (belge) The Eagles. Sylvain l'a entraperçu une ou deux fois sur scène, notamment à l'époque où il jouait dans Maw's Kitchen, aux côtés de Big Friswa.

 

D'emblée, Sylvain a été conquis par sa gentillesse, son humour au second degré et sa personnalité.

 

 

 

De taille moyenne, d'une corpulence à la Carlos, la toison en pétard, Pipou est devenu, avec le temps, un sacré personnage dans la vie comme sur scène.

 

Bon vivant, gros sorteur, il acquiert la réputation de ne jamais se prendre au sérieux

 

Sylvain, Pipou et Lou

 

Pipou : J'ai débarqué dans le groupe lors de la création de Rubro Negro au studio Madeleine. J'ai participé à deux titres de cet album.

 

Lorsqu'il évoque ses débuts avec Lou et Sylvain, Pipou ne peut s'empêcher de mentionner la désinvolture qui régnait dans le team.

 

Pipou : Moi je sortais de Tour Eiffel, un groupe avec lequel je répétais au moins cinq fois par semaine. Du jour au lendemain, je débarque dans une ambiance complètement différente. Pratiquement plus de répétitions, mais la fiesta et le melting pot.

 

Sur scène, comme dans la vie, on ne savait jamais sur quel pied danser ? C'était le délire permanent!

 

 

 

SYLVAIN PRODUCTEUR

 

Ce qui préoccupe le plus Sylvain, en cette fin d'année 73, c'est de faire vivre sa petite famille car les contrats les galas les télés se font rares. Comment survit-il ? Grâce aux royalties qui tombent enfin ! Héritage, de sa glorieuse participation dans le Wallace Collection.

 

Après ses diverses périodes d'écolage dans les studios de Londres, d'Hérouville et du Morgan à Bruxelles, Sylvain a beaucoup appris sur le plan de la direction artistique. Il se sent prêt à se lancer dans le métier.

 

Alors que Sylvain a déjà réalisé de nombreuses productions, notamment pour des artistes de l'écurie de son ancien manager, Jean Martin, le producteur Roland Klüger lui fait rencontrer Serge Goemare, directeur d'Inelco, (filiale de la major RCA). Le contact passe bien.

 

Sylvain propose de produire de nouveaux artistes. Goemare lui donne son aval.

 

En bon Ostendais, soucieux des réalités de l'heure, Sylvain réclame une avance sur les futures royalties qui découleront de son travail. Dans les faits, ces royalties se traduiront par une rente payée mensuellement. Appointé tout en restant indépendant !!! Il fallait oser le demander.

Désormais, Sylvain dispose de deux casquettes : musicien et producteur.

 

Sylvain Vanholme : Lorsque je suis devenu directeur artistique chez RCA, j'ai eu conscience que c'était la première fois de ma vie que j'accédais à un poste à responsabilités. Rentable et fixe.

 

Bien entendu, je savais que les choses pouvaient s'arrêter du jour au lendemain. Mais j'avais confiance en ma bonne étoile. Au moins j'étais libre de travailler avec qui je voulais.

 

De chez RCA, je suis ensuite passé chez Sylvain Tack, qui disposait d'un très beau studio d'enregistrement à Huizingen, le Start. Sur le plan financier, il a accepté les mêmes conditions que RCA.

 

Vis-à-vis de RKM, firme de Klüger, ma situation devenait embarrassante. D'un côté j'étais chez lui en tant qu'artiste et de l'autre j'étais son concurrent sur le plan des productions. Alors que c'est lui qui avait contribué à me mettre le pied à l'étrier ! On fait un drôle de métier !

 

SINGLES

 

Sortie consécutive de deux singles en mai 1973 chez Pink Elephant

 

Feeling Better / Yodelo

 

On retrouve ses deux titres sur l'album Rubro Negro.

Vini-Vini / Mama Tumba

 

 

Mama Tumba se retrouve également sur l'album Rubro Negro.

 

Au moog : Dan Lacksman

 

L'ALBUM "VINI-VINI"

 

 

Il s'agit d'une réédition de l'album Rubro Negro avec un titre différent.

LP: VINI-VINI – Pink Elephant (12/1973)

Face A : VINI VINI / PUSH TOGETHER / FEELING BETTER WHEN MY CARA MIA FROM THE PIZZERIA WAITS FOR ME AT THE CORNER OF THE STREET / ELZA'S BOSSA / COPACABANA (adapt. española) / WHAT CAN I DO [short version]


Face B : YODELO / SOMEBODY IS READY TO LOVE YOU / THE FUNNY FUNKY FUZZY WUZZY QUEEN / MAMA TUMBA / SO GOODBYE

 

 

 

 

SAN SALVADOR / WE GO, WE GO

 

45t – Pink Elephant (1974)

 

 

Lou, Pipou et Sylvain

 

 

Sylvain Vanholme  : San Salvador (qui ne portait pas ce titre à l'époque) a été composé par Lou, quelques mois avant le succès de Copacabana.

 

Par la suite, comme on n'avait rien d'autre à proposer, il a pensé que ce serait une bonne idée de sortir le morceau de ses tiroirs. C'est alors qu'il l'a baptisé du nom exotique de San Salvador.

 

Pour ma part, j'estime que cette chanson cadre peu avec le style latino. Par contre avec Amade Amade, c'est différent et beaucoup plus dans le contexte.

 

AMADE, AMADE/ SOMEBODY IS READY TO LOVE YOU

 

45t – Pink Elephant (1974)

 

 

 

MONEY, MONEY / CARNAVAL

 

45t - RKM (1975)

 

AVEC CHARLIE BROWN, TWO MAN SOUND RENOUE AVEC LE SUCCÈS

 

CHARLIE BROWN

 

Midem 1975. Sylvain part faire son marché à Cannes. Son but : ramener dans ses filets un ou deux morceaux susceptibles de plaire au public franco-belge.

 

Sylvain Vanholme  : C'est le hasard qui m'a fait connaître Charlie Brown. Lors d'une soirée brésilienne à Cannes, j'ai assisté au tour de chant d'un certain Benito di Paula. Dans son répertoire, il y avait Charlie Brown. Dès le lendemain, je me suis mis à la recherche de ce titre. J'ai fini par le découvrir dans le bac d'un stand brésilien.

 

De retour en Belgique, Sylvain l'écoute en boucles, persuadé qu'il peut en tirer quelque chose d'intéressant.

Lorsqu'il présente le morceau à Lou, celui-ci fait remarquer que le tempo est beaucoup trop lent.

 

S.V : Lou était un véritable oiseau de nuit. Il fréquentait tous les endroits branchés; si bien qu'il était au courant des nouvelles tendances discographiques du moment mais aussi de ce qui se passait chez les DJ. Quand il a eu Charlie Brown entre les mains, il s'est empressé de le transformer en une samba au rythme entraînant. Il a également créé de nouveaux arrangements.

 

Si le disque se défend plutôt bien en Flandre, il faudra attendre que la France entre dans le jeu pour que les ventes se mettent véritablement à décoller.

 

En fait, Lou a filé le téléphone de Mémé Ibach, manager de Karen Cheryl à Roland Klüger. C'est par leur biais que la firme Vogue va se montrer intéressée et va assurer la distribution de Charlie Brown.

 

Finalement, dans l'hexagone, le morceau se vendra à six cent mille exemplaires.

 

 

 

45t CHARLIE BROWN / BALAFFON - Pink Elephant

Réédité sur RKM (10/1975)

 

S.V : Ce titre est devenu un véritable phénomène commercial qui, une fois de plus, nous a surpris tous les deux. On ne s'attendait pas à un tel succès. C'est dans la foulée que RKM a décidé de sortir l'album.

 

 

LP "CHARLIE BROWN" – RKM (11/1975)

Face A : CHARLIE BROWN / SO FLA-FLA / SAN SALVADOR [new version] / BRIGITTE BARDOT / RITMOCADA


Face B : COPACABANA [new version] / GOODBYE JILL, GOODBYE JO / CARNAVAL DO BAHIA / BELLE / THE CHACHA WILL GET YOU (AMERICANO) / SLOOPY, SLOOPY

 

So Fla Fla" dans "Samedi est à vous", le 8 mai 1976

http://www.youtube.com/watch?v=YLDwp-E9KUs

PANTOMIME ET COUP DE POING

Sylvain Vanholme dans un show pour la RTB

 

Pipou et Lou dans le même show

 

Pipou : À l'époque du succès de Charlie Brown, Lou avait ramené du Brésil quelques idées de chorégraphie. Notamment ce fameux jeu de va-et-vient des mains dont tout le monde se souvient.

 

UN 45 T. TOUS LES TRIMESTRES

 

Désormais, pour les membres du Two Man Sound c’est la « voie royale » qui se dresse devant eux.


Provisoirement, ils n’ont plus vraiment à se tracasser pour les mois à venir. La plupart des télés d’Europe les réclament.

 

Selon les accords signés avec RKM, entre deux captations, le trio s'acquitte scrupuleusement de sortir un nouveau 45 tours tous les trimestres. Puisque la vague latino semble plaire à un large public pourquoi ne pas surfer sur sa crète ?


C’est ainsi que se suivront à la queue leu leu : So Fla Fla/ The Chacha Will Get You. Ensuite Frou Frou/Caramba Senior. Et Mariana/Flamengocada, tous les trois produits chez RKM.

 


45t - SO FLA-FLA / THE CHACHA WILL GET YOU (AMERICANO) – RKM (3/1976)

 

S.V. : En accord avec Klüger, Lou s’évertuait avec obstination à trouver un « follow-up » pour Charlie Brown. Il s’est d’abord amené avec So Fla Fla, qui était une sorte de  pastiche  de Paîs Tropical de Jorge Ben. Mais ça n’a pas marché ! Je trouve pourtant que ce fut l'un de nos meilleurs disques.

 

Pipou : Suite à "l'exotisme de la chorégraphie" de Charlie Brown, Roland Klüger s’était mis dans la tête de nous faire coacher par un danseur. Le résultat ? Après des heures de travail acharné, nous n'avons gardé qu'un seul geste celui du "haut les mains !"

 

 

 

 

45t - FROU FROU / CARAMBA SENIOR [version 1]

RKM (6/1976)

 

S.V. : Ensuite il est venu avec Frou Frou. Pipou et moi on n’a pas du tout aimé, c’était vraiment trop axé sur la variété. Mais j'ai laissé aller.

 

Danièle Gilbert dans "Midi-Première" du 22 juillet 1976 annonce Frou Frou chanté par des Brésiliens !!!
http://www.youtube.com/watch?v=t99gzzUyJzg

 

Émission "Chanteurs et musiciens des rues"

le 18 octobre 1976 - Frou Frou
http://www.youtube.com/watch?v=6oRuQHlp49w

 

45t - MARIANA (VELHA BAIANA) / FLAMENGOCADA*

RKM (11/1976)


D’une manière générale, Lou s'inspirait de titres étrangers qui étaient passés complètement inaperçus et les rapatriait en Belgique.

 

Ainsi, Mariana, pur produit brésilien, a été  remis à sa sauce, tout comme pour Charlie Brown, sauf que le public n’a pas suivi.

 

DE CHANSON À LA CARTE AUX

TÉLÉS INTERNATIONALES

Two Man Sound RTB1976

Captation de Frou-Frou - Émission de la RTB Chanson à la carte (1976)

À gauche : Luc (ex-Pebbles) avec les filles de Dream Express, Adamo,

Jean Vallée, Jacques Hustin, Pierre Raepsaet.

 

 

" MALGRÉ LE SUCCÈS, NOUS NE FORMIONS TOUJOURS PAS UN VÉRITABLE GROUPE "...

 

S.V : À partir de Charlie Brown, on s’est mis à suivre le courant de la variété. Lou courrait partout pour essayer de dénicher le morceau qui deviendrait "le" nouveau tube. Pour ma part, je n’étais pas particulièrement enchanté d’aller dans cette voie. Mais j’ai joué le jeu parce qu’on avait du succès et que les finances s’amélioraient.

Lors de l’émission télé « Chanson à la carte », le chanteur liégeois Claude Michel, qui était chez Vogue (France) nous a trouvé super. Il a fait notre pub à Paris. Or le hasard a voulu que la firme de disque sorte précisément, à ce moment-là, le
Charlie Brown original de Benito di Paula.


On a bénéficié d’une puissance de feu énorme grâce la  triple collaboration Klüger-Vogue et surtout de Mémé Ibach, qui chapeautait les salles de spectacle ainsi que les chaines de télé en France. Tout s’est alors accéléré et on s’est mis à tourner dans tout l’hexagone. Très curieusement, et malgré notre succès, aucun manager ne nous a approchés pour prendre notre carrière en main.


Et c’est bien dommage ! Car sans un vrai pro, on ne va jamais vraiment loin. On a dû se contenter d’impresarii obscurs ou carrément d’aventuriers comme Louis Desalme. Ce n’est que bien plus tard que Jean Martin s’est intéressé à nous.

 

Il faut dire qu’après le fiasco du Wallace Collection, il était devenu méfiant.

 

Bien entendu, j'ai été obligé de quitter mon job de producteur chez Van Rymenant, car il était devenu impossible de mener les deux carrières de front.


Notre trio s’est mis à sillonner la France dans tous les sens. On a sévi sur tous les plateaux télé de Brest à Cannes, de Nancy à Bordeaux. On n’avait aucun problème de transport de matériel puisqu’on jouait en play-back.


Puis nouveau coup de théâtre !  Voilà que la Hollande nous réclame, puis l'Allemagne et ensuite l'Espagne, l’Italie, la Scandinavie. On montait dans un avion pour descendre d’un autre. C’était grisant.


Je tiens à signaler que malgré toute cette effervescence, nous ne formions toujours pas un véritable groupe. Je n’avais pas l’impression que c’était nécessaire. Je suivais plus le mouvement qu’autre chose. Je n’avais aucune intention de jouer un rôle important dans le trio. Je tenais avant tout à m’amuser, à voyager, à me produire sur scène, sans pour autant m’investir davantage.

 

Mais Lou ne l’entendait pas de la même oreille. Il voulait officialiser la chose, former un vrai groupe. Et c'est en définitive ce qui s'est produit.

ÉLIMINATOIRES EUROVISION 1977

Théâtre Américain - Sylvain Vanholme et Dream Express

Á gauche, Bob Boon, président du jury

 

Début 77, Two Man Sound participe aux éliminatoires du grand concours de l'Eurovison en tant que représentant de la Belgique. Également sur le même plateau: Bob Baelemans (ex-Pebbles) et les soeurs Maessen du groupe Dream Express. Finalement, 2MS ne sera pas retenu. C'est Dream Express qui remporte la finale et qui participera donc à l'événement à Londres.

 

S.V. : Concernant notre participation aux finales de l’Eurovision, j'en ai beaucoup voulu à Lou. Malgré une flopée de candidats de qualité, il n'a pas souhaité  s'appliquer musicalement. Résultat : peu de répétitions, et la présentation de Dancing Man, une chanson qui n'avait rien à  voir avec une sélection digne de représenter la Belgique.

Le seul élément qui lui tenait à coeur c'était le "look". Visiblement ça n'a pas suffi à nous qualifier.   

 

 

LP "OYE COMO VA" – RKM (1/1977)

 

 

Face A : OYE COMO VA / MENINA RAINBOW [version 2] / CARAMBA SEÑOR / TU DO BEM


Face B : MEIGA / MARIANA (VELHA BAIANA) / AFRICA-BRAZIL SUITE (O Weo / Samba Sa / Pygmee / Burundi Shiva / Brazil, Cherie Fifi / Vas Y Maman / O Weo, Samba Sa)

 

S.V : Je me rappelle que chacun essayait de placer ses titres pour remplir l'album. Ce fut plus une production basée sur la concurrence que sur la coopération.

 

 

MENINA RAINBOW / CARAMBA SEÑOR

45t - RKM (1/1977)

Special Guest : Toots Tielemans on Harmonica

 

 

DANCING MAN* / BYE BYE LOVE*

45t - RKM (3/1977)

DISCO SAMBA

SORTIE LIMITÉE À LA BELGIQUE ET À LA FRANCE

COLLAGES ET ARRANGEMENTS

 

Autant sur les premiers 45 T du Two Man Sound, ainsi que sur les deux albums Rubro Negro et Charlie Brown, on trouve encore quelques bonnes chansons composées et chantées par Sylvain (sans doute les dernières de sa carrière), autant  on ne peut que déplorer par la suite l’exploitation à outrance de la grosse ficelle brésilienne sur laquelle Lou tirera jusque la fin.

 

S.V. : Sur le plan professionnel, on végétait. 0n n'existait plus que virtuellement. Il nous fallait sortir un nouveau produit. C'est alors que j'ai pensé que ce serait une bonne idée de coller bout à bout divers titres brésiliens au rythme très dansant.


J’ai  fait venir Lou chez moi à St Katelijne Waver, car il connaissait plus de morceaux que moi. Il proposait certaines chansons, et moi j’essayais de leur trouver un enchaînement.

 

Bruxelles - Avant le départ en tournée

 

 

 

 

On a travaillé dans mon salon sur un quatre  pistes dont on a fini par sortir une cassette. Ensuite on a été trouver Ralph Benatar, qui a conçu de justicieux arrangements.

 

Disco Samba, medley de plusieurs morceaux brésiliens, arrangés par Ralph Benatar, sort  en Belgique en novembre 1977. Ensuite en France en janvier 78. Le disque sortira au Mexique et dans d'autres pays hispanophones en 1979.

 

 

Disco Samba Two Man Sound

 

LP "DISCO SAMBA" RKM (11/1977)

 

 

1: Intro / TAJ MAHAL / UPA NEGUNA / ZAGUEIRA / A E I O U YPSELUM / FIO MARAVELLA / BRIGITTE BARDOT / AY AY CARAMBA / PAIS TROPICAL / SO FLA FLA / BRAZIL / VOCE ABUSOU / NEGA / TRISTEZA / CHARLIE BROWN / PEGANO GANZE / MARIANA / MAS QUE NADA / DESACATO / COPACABANA / RITMOCADA / QUE TAL AMERICA


2: SAMBA SAMBA / AMERICANO / VAS Y MAMAN / BRAZIL O BRAZIL (SARAVA MEU AMOR) / DJINN DJINN

 

ON THE ROAD AGAIN - 1978

En janvier 78, durant deux soirées à Forest-National devant une salle comble, Two Man Sound assure la première partie du spectacle de Claude François. C'était deux mois avant que le chanteur ne disparaisse.

 

S.V :  Dans un premier temps, la sortie de Disco Samba n'a pas provoqué de gros fracas. On a continué à surfer sur la vague du succès de Charlie Brown. Comme on nous demandait pour des prestations live, il n’était plus question de se pointer à trois sur scène. Il nous fallait des musiciens supplémentaires.


C'est ainsi qu'on s'est adjoint des pointures comme Kevin Mulligan, Pierre Van Dormael, Bob Dartsch, Jean-Pierre Onraedt, Rony Bracke, Frank Wuyts. J’en oublie certainement encore certains.

 

Quand Disco Samba est sorti en France, on a été de plus en plus demandés. Et les tournées se sont succédées.

 

Lou : On est parti en tournée dans le Nord de la France, en Bretagne, en Provence et en Alsace. On s'est retrouvés en haut des hit-parades en Allemagne, Italie, Espagne, Canada. L'album Disco Samba a été distribué dans le monde entier. Des années plus tard, j'en ai même trouvé un exemplaire dans le bac d'une boutique de Bombay. (*)

 

(*) Extraits de : Ça plane Pour Moi - paru chez BMR Editions


Au premier plan:  Sylvain qui cache Bob Dartch à la batterie, Pipou et Lou.

Au second plan: Pierre Van Dormael et Kevin Mulligan. On notera que Sylvain

a troqué sa guitare solo contre une basse Fender.

 

 

Pipou : Et puis, soudain après une période d'euphorie de quelques mois, tout s'est arrêté. Plus d'enregistrements en studio, plus de galas, plus de télés, plus de répétitions. C'était le calme plat.

 

À cette époque, les musiciens du Two Man Sound vaquent chacun de leur côté à leurs occupations respectives. Sylvain continue à bosser en tant que producteur au studio Start à Buizingen où il obtient quelques beaux succès notamment avec Sanganas Five, Ivy & The Teachers, le groupe Too Much ou surtout The Veterans, qui ont sorti un tube en 1979 avec There Ain't No Age For Rock And Roll.

Lou connait le succès avec Ça plane pour moi tout en suivant dans l'ombre la carrière de Plastic Bertrand.

 

 

Et Pipou poursuit sa fructueuse collaboration avec le chanteur, auteur-compositeur Philippe Lafontaine.

 

Pipou et Lafontaine

 

Les six derniers mois de 1978 vont ainsi s'écouler.

 

Pipou : Janvier 1979. Branle bas de combat. Madrid, Rome et Londres nous réclament tous en même temps avec deux titres différents. On s'est reconstitué pour la circonstance et le 17 on s'est envolé pour l'Espagne.

 

 

 

Le trio débarque à l'hôtel Calatrava à Madrid. Accueillis en princes par les représentants de la firme de disques, les musiciens s'éclatent dans un tourbillon de fiestas, de parties, de sea, sex and sun et d'une émission de télé mémorable sur le plateau de la chaîne nationale pour laquelle ils interprètent Disco Samba.

 

Le 24 janvier, ils repartent pour Rome où ils remettent le couvert toujours avec Disco Samba.

 

Et puis, le 31 janvier, c'est l'invitation inattendue à Londres dans Top of the Pops.

 

Pipou : Ce qui est fou en Angleterre, ce sont les syndicats d'artistes. Ils protègent si bien leurs musiciens que lorsqu'un groupe étranger vient présenter l'une de ses chansons, celle-ci est complètement réinterprétée. C'est ainsi que sommes passés en live avec Que Tal America avec un accompagnement enregistré par des confrères britanniques.

Pipou : On a aussi tourné en Allemagne. Je me rappelle d'une télé à Francfort. On nous avait demandé de chanter Djinn Djinn, un morceau qu'on ne jouait jamais sur scène. Impossible de se souvenir des paroles. Lors de la captation, on a scotché nos lèvres aux micros en ânonnant un peu n'importe quoi. C'est passé sans encombres.

 

Sylvain : Sur un autre plateau à Hambourg, je me suis amouraché d'une photographe. Une fille superbe avec laquelle j'ai vécu quelque temps. Elle a réalisé plusieurs portraits de moi. En contrepartie, je lui ai écrit une chouette chanson. Plus tard, j'en ai fait une démo au studio Morgan avec Van Dormael, Mulligan et Castellucci.

 

Mais la chanson n'est jamais sortie.

 

photo de Ruth Prüszberg

 

DISCO SAMBA - N° 1 - AU MEXIQUE

 

Roland Klüger se rend au festival du Midem à Cannes. ll fait affaire avec des Canadiens qui s'intéressent tout particulièrement à la musique brésilienne. Ont-ils senti la bonne affaire avec Disco Samba ? Difficile d'en douter. Le fait est qu'ils signent un contrat avec la firme RKM qui leur assure les droits de distribution de l'album pour l'ensemble du marché latino-américain.

 

Producteurs et éditeurs se mettent d'accord pour sortir un nouvel LP spécialement conçu pour les publics concernés. Et bingo ! Il devient numéro 1 au Mexique.

Selon certaines estimations, le disque se vendra à plus d'un million d'exemplaires. Et c'est sans compter les sorties dans d'autres pays d'Amérique latine, comme le Chili, le Pérou, le Brésil, l'Argentine.

 

Lou : (*) En fait, il y a eu ce million d'exemplaires officiels et six cent mille albums et cassettes pirates... Cela a commencé par un 45 tours qu'ils ont sorti là-bas avec un morceau qui, au départ, avait simplement servi de remplissage dans l'album, Que Tal America. Puis les ventes de l'album ont démarré et  Disco Samba  est devenu un des plus gros tubes de tous les temps au Mexique, dépassant même  Saturday Night Fever  des Bee Gees ! (*) Extraits de Ça plane pour Moi paru chez BMR Editions.

 

Two Man Sound est bientôt invité à partir pour le Mexique pour deux télés très importantes et plusieurs galas. Outre le trio de base, sont de la partie Pierre Van Dormael, Kevin Mulligan, Alain Locauge, Pietro Laricignola et Jean-Pierre Onraedt.

 


 

LP "CARNAVAL CON TWO MAN SOUND"

– Gamma GX 01-1083 (Mexique, 1979)


Face A : CHARLIE BROWN / TU DO BEM / MARIANA (VELHA BAIANA) / DJIN DJIN / FLAMENGOCADA


FACE B : CARNIVAL DO BAHIA / DESACATO / SO FLA-FLA / BRIGITTE BARDOT / RITMOCADA

 

Sylvain Vanholme : Les responsables de la firme de disques nous avaient réservés des chambres dans un hôtel quatre étoiles avec tout le confort requis. En contrepartie nous devions assurer une prestation publique chaque soir. C'était très amusant. Le public était des plus chaleureux et dès le premier morceau grimpait sur les tables.

 

Je pense que c'était Lou qui avait négocié le deal selon lequel nous devions participer à deux shows télévisés.

 

Pipou : Le problème est que le contrat ne précisait pas la durée de chacune de ces télés. Nous pensions tous que nous allions chanter trois morceaux et puis basta, retour à la plage. Ça ne s'est pas du tout passé comme ça.

 

Dès la première télé, le réalisateur insiste pour que nous jouions trois morceaux, puis quatre, puis cinq. Lou tente bien d'expliquer qu'en Europe, un passage télé ne propose jamais plus d'un, voire de deux chansons.

 

Rien n'y fait. Le réalisateur répond qu'il doit respecter son cahier de charge, à savoir réaliser une émission d'une heure avec nous !!!

Après cette expérience malheureuse, où nous avons travaillé comme des forçats, nous sommes devenus méfiants.

 

 

 

Lorsque nous sommes entrés dans le studio pour la seconde émission, nous avons tenté de mettre les choses au point.

 

Au début, tout semblait assez clair. Le réalisateur nous annonce que nous n'aurons que deux morceaux à enregistrer. Par contre, une petite équipe de cinéma nous suivra partout dans nos déplacements dans le but de réaliser un "portrait vivant" du "célébrissime groupo" Two Man Sound.

 

 

 

 

Lou : Je me souviens d'une fausse corrida organisée par la télé. Ils nous avaient balancés dans une arène avec un entraîneur poussant une sorte de brouette avec une roue de bicyclette et au fronton, une tête de taureau.

 

Nous devions l'esquiver à l'aide d'un drap rouge. Tout alla bien jusqu'au moment où la porte de l'arène s'est ouverte sur une vachette qui déboula sur Pipou.

 

Vu la tequila ingurgitée, il fut projeté quatre mètres plus loin. Ce fut du délire à la télé mexicaine !

(extraits de Ça plane pour moi).

 

Pipou : Une fois la captation télé mise en boite, on s'est cru libre de prendre quelques jours de vacances.

 

Que nenni !

 

De jour comme de nuit, l'équipe de tournage s'est mise à nous suivre partout et à nous filmer sous toutes les coutures. Très vite, les choses se sont mises à dégénérer.

 

 

 

 

C'est à peine si ces "peis" ne venaient pas nous filmer sous la couette ! On n'avait plus une minute de liberté ni d'intimité. On a tout fait pour les décourager. On leur a fixé des lapins, on a déconné plein tube, en faisant l'inverse de ce qu'ils nous demandaient. Mais ils tenaient bon. Finalement, on s'est tellement bourré la gueule qu'ils ont fini par nous abandonner dans une lointaine banlieue. Heureusement la tournée était terminée.

 

Sylvain : Sans tunes dans nos poches. En effet, lors de notre arrivée à l'hôtel le premier jour, les distributeurs mexicains de Musart se sont empressés de nous mettre sous le nez un document qui nous octroyait trente mille francs belges pour solde de tous comptes.... sur près d'un million de LP vendus au Mexique. Si nous n'avions pas signé, on nous aurait remis dans l'avion.

 

"DISCO SAMBA" - DISQUE D'OR

Remise de leur disque d'or au Mexique

 

Dès leur retour en Belgique, un cocktail est organisé pour fêter l'événement.

 

1979 - Hard Rock Café - Place Fernand Cocq à Ixelles (aujourd'hui L'Amour Fou).

de g. à dr. : Pipou, Sylvain, Lou, Roland Klüger, Gigi Bastin, éditrice de Vogue Belgique.

 

*

DISCOGRAPHIE (suite)
1979 - 1990

 

 

 

1979

 

45t LA MUSICA LATINA / A MEXICO – Vogue (1979)

 

LP "LA MUSICA LATINA" – RKM (1979)


1:  LA MUSICA LATINA / ADRIANA / VIKING / A LA DOUCE


2: TELEFONO / A MEXICO

 


 

LP " CARNAVAL WITH THE TWO MAN SOUND" – Sounds Superb (197??)

 

1: BRIGITTE BARDOT / RITMOCADA / DESACATO / COPACABANA / CARAMBA SEÑOR


2: CHARLIE BROWN / CARNAVAL / VINI VINI / CARNAVAL DO BAHIA / SAN SALVADOR / FROU FROU

 

Ces 2 compilations (la première, exclusivement mexicaine, la seconde belge, (date d'ordre de sortie inconnue) comportent un titre inédit par ailleurs : "Desacato".

 

 

 

LP "THE BEST OF… TWO MAN SOUND" – Sound Superb


1: VINI-VINI / SOMEBODY IS READY TO LOVE YOU / WHAT CAN I DO / PUSH TOGETHER / ELZA'S BOSSA / MONEY MONEY

 

2: COPACABANA / FEELING BETTER WHEN MY CARA MIA FROM THE PIZZERIA WAITS FOR ME AT THE CORNER OF THE STREET / THE FUNNY FUNKY FUZZY WUZZY QUEEN / YODELO / PLEASE BUY MY SONG / SO GOODBYE

 

 

 

1980

 

LP "CHA CHA CHA NON STOP" – RKM (1980, Spain)


1: MEDLEY CHA CHA CHA NON STOP (Bip Bip / Eso Es El Amor / Chocolate / Mamadu / Ca c'est du poulet / El Polle de Carlito / Oye Come Va / Rebecca / Bang Bang) / CAPITAL TROPICAL / MR. ROBERT


2: SALSA BAMBA / MAMBO N° 5 / PATRICIA / LA BIKINA

 

 

LP "LATIN WAVE" – RKM (1980)


1: CHA CHA CHA NON STOP (Bip Bip / Eso Es El Amor / Chocolate / Mamadu / Ca c'est du poulet / El Polle de Carlito / Oye Come Va / Rebecca / Bang Bang) / CAPITAL TROPICAL / MR. ROBERT


2: LA MUSICA LATINA / TELEFONO / THE MORE I SEE YOU

 

 

 

1981

 

45t LATIN WAVES (DISCO CHA CHA) (Bip Bip / Eso Es El Amor / Chocolate / Mamadu / Ca c'est du poulet / El Polle de Carlito) / CAPITAL TROPICAL – CNR (198

 

 

1982

 

Maxi 45t : CAPITAL TROPICAL (English) / CAPITAL TROPICAL (Spanish) – RKM (1982)
45t : CAPITAL TROPICAL (English) / A MEXICO – RKM (1982)
45t : FESTO DO INTERIOR* / DANCE A BAMBA – RKM (1982)
45t: BRIGITTE BARDOT / RITMOCADA – RKM (1982)

 

 

Ce double LP est paru également sous le titre "DANSER"

 

 

Double LP "DISCO SAMBA" – RKM (1982)
1: DISCO SAMBA (Intro / Taj Mahal / Upa Neguna / Zazueira / Brigitte Bardot / Caramba / Pais Tropical / So Fla Fla / Brazil / Voce Abusou / Tristeza) / CHA CHA NON STOP (LATIN WAVE) (Bip Bip / Eso Es El Amor / Chocolate / Mamadu / Ca c'est du poulet / El Polle de Carlito) / QUE TAL AMERICA / YO SOY EL REI (Ca plane pour moi)
2: OYE MIAMI / EN EL CIELO / MARIA DOLORES / DANCE-A-BAMBA
3: CHARLIE BROWN / BRIGITTE PARDO / RITMOCADA / COPACABANA / LA MUSICA LATINA
4: CAPITAL TROPICAL / MAMBO N° 5 / PATRICIA / FUZZY QUEEN

 

 

 

1990

 

45t SAMBA MEGAMIX (radio edit : Outra / Opa Neguinho / Zazueira / Fio Maravelho / Brigitte Bardot / Brazil / Tristeza / Charlie Brown / Copacabana / Ritmocada / Pais Tropical / So Fla Fla / Voce Abouse / Nega / Reprise Outro) / QUE TAL AMERICA – Ariola (1990)

 

PWL Mix
MAXI 45t / MAXI CD : SAMBA MEGAMIX / QUE TAL AMERICA / SAMBA MEGAMIX (radio edit)

45t COCO LOCO / PYGMEE – Ariola (1990)

 

LP/CD "BASIC TROPICAL" – Ariola (1990)

SAMBA MEGAMIX (radio edit) / EL NEGRO (MAMY QUE SERA LOQUE QUIERE EL NEGRO) / COSSA-COSSA / COCO LOCO /  EO EO (GRITO DE GUERRA) / VERA VIROU/OS  HEROS DA RESISTENCIA / CHARLIE BROWN / PYGMEE (TO EVA ROBIN) / NIA NO NAI NO / QUE CARA MAL HECHA / QUE TAL AMERICA / SAMBA MEGAMIX (12" VERSION)

 

http://www.youtube.com/watch?v=IHKl63d-TfM

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=r5T5xXV9EOA

 

Sylvain, interrogé dans un café, y parle du Wallace et de Two Man Sound.
Avec en prime quelques images d'un clip fait par RTB pour Charlie Brown

L'émission s'appelait "Félix", et est passée le 9 avril 1992.

 

CURIOSITÉS

 

45t GIF US MOA DE VLAMIENGN* / YODELO* (par Een Van De Twei) – RKM (1975)
Reprise en flamand de "Charlie Brown" et "Yodelo", chantés sur le backing track de la version originale de Two Man Sound

 

 

45t CHARLIE BROWN* / WE'RE ON YOUR SIDE* (par Charlie Brown Family) – Carrère (1975)


Remix de 2 chansons avec le backing track et la prise vocale originales de Two Man Sound. "We're On Your Side" n'est autre que la chanson "Somebody Is Ready To Love You". Ce dernier titre doit être la chanson de Sylvain qui a connu le plus de mutations au fil des années.

 

La mélodie a successivement été celle de :
"Somebody, Somebody" par The Klan 2 en 1969,
"Somebedy Is Ready To Love You" par Two Man Sound en 1972,
"We're On Your Side" par Charlie Brown Family en 1975,


"Le Petit Tortillard" par Plastic Bertrand en 1977.

 

45t CARNAVAL DO BAHIA 77* / BANTU* (par El Chicles) – RKM (1977
Il pourrait s'agir de Two Man Sound sous un pseudo…

 

2006

(photos Patfraca)

 

 

Dès le début des années 80, le trio ne se retrouve pratiquement plus ensemble . Si ce n'est à l'occasion de concerts très ponctuels, tels que celui de ce jour d'octobre de 2006 où ils se produisirent devant le Palais Royal, dans le cadre de la journée 0110.

 

*

BILAN

 

 

Sylvain Vanholme : Pour ma part, l'histoire du Two Man Sound se résume à trois gros succès discographiques (*) qui se sont traduits par de véritables raz de marée... suivis ensuite de longues périodes de calme plat aussi bien sur le plan professionnel que relationnel.


Sur le plan privé, on se voyait extrêmement peu.

Sur le plan professionnel, on ne répétait pratiquement jamais.

Lors des tournées, on se heurtait constamment "au nez" de l'autre.


Pendant les peaks, on évoquait la suite commerciale qu'on pourrait bien donner à notre carrière. Mais une fois revenu au bercail, chacun reprenait ses activités respectives.

 

Le Two Man Sound n'a jamais été un groupe comme les autres.


(*) Copacabana - Charlie Brown - Disco Samba

 

Sylvain Vanholme- Pipou - J. Jieme- - Ernage 11.07.2012

 

Biographie officielle rédigée par Jean Jième.

D'après des interviews avec Sylvain Vanholme et Yvan Lacomblez (Pipou)

Avec des extraits du livre : Ça Plane Pour Moi de Lou Deprijck (BMR Editions))

Recherches discographiques : Philippe Colinge