TROIS ACCORDS, 20 ANS ET C'EST PARTI !
Claire Dessicy : En juin 1977, j'achevais ma dernière année d'étude en art plastique. Comme je venais d'avoir 18 ans, j'en ai profité pour quitter le domicile familial et pour aller vivre chez Michel, mon petit ami de l'époque, qui n'était pas encore musicien. Je voulais me sentir libre.
Il travaillait à la Médiathèque centrale avec Jacques Duval (pas encore compositeur),son meilleur ami, et les parents de Lio (pas encore chanteuse).
Nous évoluions dans une faune où la musique punk battait son plein et où des groupes se montaient toutes les semaines.
Un jour Michel m'a dit : pourquoi ne monterions-nous pas un groupe nous-mêmes ?
Je lui ai demandé :
-Tu sais jouer de la guitare ?
-Bof, pas vraiment. Mais j'apprendrai vite.
-Et moi ?
-Tu feras la batterie.
J.J. : Pourquoi un groupe punk ? Te sentais-tu punk ? Tu voulais contester ?
Claire Dessicy : La musique punk était accessible à tout le monde, trois accord, 20 ans et c'est parti. Cela dit :« J'ai eu la fâcheuse impression de croire que c'était le plus facile ! »
Je ne me suis jamais attirée par la mode punk; crête de coq, épingles à sûreté et j'en passe. Quand on est jeune, on conteste pour le plaisir. On joue à l' anarchiste au ou révolté par réaction contre ses parents.
TROUVER DES "MUSICIENS"
On a placé une petite annonce dans un magasin de musique pour trouver un chanteur. Giovanni Iacomini est le premier à nous avoir répondu. On a trouvé les autres, dans les bistrots, lors de nos virées nocturnes.
Aucun n'était musicien. On a tous appris sur le tas.
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On a commencé à répéter dans la cave de copains, puis dans celle d'un libraire, située au bout de l'avenue Louise et finalement à dans une arrière salle de la Médiathèque d'Uccle, chaussée d'Alsemberg.
Giovanni Iacomini et Claire Dessicy
Nous écoutions tous les genres de musique, Le velvet underground, les Doors, et ausi le bon vieux rock des année 50/60.
Je pense que nous étions davantage envahi par une formidable énergie que par notre propre inspiration.
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