ALBUM ROCK BELGE

 

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Wallace Collection - 1970La rançon de la gloire
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Wallace Collection 69-71 Discographie complète
Waterloo
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***
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ROCK BELGE / ALBUM SOUVENIRS

JEAN-PIERRE ONRAEDT

LE BATTEUR QUI A TRAVERSÉ TOUTES LES ÉPOQUES.

Interview, textes et mise en page : Jean Jieme

 

 

Jean-Pierre Onraedt : Le rôle d’un batteur n’est-il pas de rester en retrait des guitaristes et autres musiciens ? D’un point de vue psychanalytique, je suis persuadé qu’il y aurait des informations intéressantes à récolter sur le caractère et la personnalité de ceux qui optent pour l’un ou l’autre instrument.

 

 

 

Jean-Pierre Onraedt nait le 26 octobre 1950 dans un petit village accolé à la ville de Binche. Son père qui tient un bistrot s’occupe également d’une compagnie de gilles. Dès l’âge de trois ans, le garçonnet endosse le célèbre costume et, lors des fêtes, emporte son petit panier rempli d’oranges qu’il envoie balader du haut de ses trois pommes.


Très vite, il se passionne pour les grosses caisses, les baguettes et les tambours. Durant les fêtes folkloriques annuelles, il ne cesse de marteler le tempo en utilisant les aiguilles à tricoter de sa mère. Dès qu’il le peut, il se faufile en fin de journée dans l’équipe des gilles pour les accompagner en cadence.

 

Pour ses parents, la passion du gamin ne fait guère plus de doute, il sera sûrement musicien. C’est d’ailleurs déjà le cas de deux de ses oncles, Marcel et Hugo, qui en plus de leur métier respectif, cumulent les rôles de bassiste et de batteur au sein du Samy Ray and the Rock Holiday, un orchestre de bal qui anime les beaux soirs des bals populaires et des salles de la région.

 

SAMY RAY AND THE ROCK HOLIDAY-1960

 


En 1960, oncle Hugo lui fait la proposition de prendre sa succession. Jean-Pierre, tout étonné, lui fait remarquer qu’il n’a que dix ans. « Tu prendras le temps qu’il faudra. » lui rétorque son oncle.
Au bout d’un an, Jean-Pierre se sent prêt et entre bel et bien dans le Samy Ray and the Rock Holiday où il entame sa juvénile carrière de batteur. À raison de deux à trois bals par semaine, il apprend le métier sur le tas et progresse à vive allure dans tous les styles de musique. « Il n’y a pas meilleure école au monde que celle des orchestres de bals pour travailler sa technique. »

 

En 1964, l’ensemble du Samy Ray au grand complet descend sur Bruxelles et se rend au studio Madeleine pour y enregistrer son premier 45 tours. « Je garde en mémoire la présence de deux énormes affiches, l’une de Brigitte Bardot et l’autre de Harry Belafonte, épinglées sur les murs. Elles y sont restées des années. » L’orchestre de Samy Ray sort Mirage et Un jour, Tu Comprendras distribué par la firme Podium.

 

J.P. s’inscrit à l’Académie de Binche pour apprendre le solfège. Comme on n’y enseigne pas la percussion, il est obligé de choisir la trompette, qu’il étudiera sans grande conviction.


Jean-Pierre à onze ans.

 

Samy Ray and the Rock Holiday

 

 

Plus de photos:

 

 

KNIVES AND AXES - THE CARNABY'S

 

Il a dix sept ans passé, lorsqu’il se fait débaucher par Pierre Moinse, un jeune impresario de la région de Mons qui s’occupe des Knives and Axes, un groupe de rythm and blues, déjà bien implanté dans la région.

 

Ses jours chez Samy Ray sont désormais comptés. Un samedi, Jean-Pierre embarque sa modeste batterie dans la voiture de son père et se rend dans une ferme de la région pour y passer une audition. « Lorsque je suis arrivé sur place, j’ai été vivement impressionné par le mur d’amplis Marshall des guitaristes des Carnaby's et aussi par la taille des batteries de ceux qui concouraient avec moi. Je n’en menais pas large avec ma modeste Premier. »

 

Lorsqu’il démarre le premier morceau, le volume des instruments est si puissant que Jean-Pierre se rend compte qu’il aura du mal à se faire entendre. En effet, à l’époque, on n’avait pas encore pensé électrifier les divers éléments des batteries. Fermement décidé à démontrer qu’il a un punch d’enfer, il se met à cogner si fort qu’au bout d’un quart d’heure les paumes de ses mains sont couvertes d’ampoules. Francis Bertin, le bassiste du groupe, l’entraîne à part des autres et lui dit : « On aime bien la manière dont tu joues, mais en public, tu devras essayer de jouer plus fort. »

 

The Knives and Axes

 

 

Message reçu cinq sur cinq. Le lendemain, Jean-Pierre court s’acheter une Ludwig.

 

Un autre groupe de la région Montoise, également managé par Pierre Moinse, s’appelle The Knives and Axes, créé en avril 68 à l'initiative de Patrick Cogneaux, dans la mouvance du mouvement psychédélique, comptait parmi ses membres le claviériste Michel Rorive, Dino Leonardi, (futur guitariste d'Adamo) et Daniel Denis, (son futur batteur). Le gros de leur répertoire reposait sur les Doors, Cream, Pink Floyd et Jimi Hendrix.


The Carnaby's, eux sont plutôt orientés rythm and blues. Il arrivera que les deux groupes se produisent ensemble. Ils seront alors une dizaine sur scène : une équipe de choc constituée d’Alain Locoge (trombone), Dino Leonardi (guitare), Jimmy (chant), Jean Leroy(guitare), Michel Rorive (Hammond), Carmello (sax), Michel Decroyer (trompette), Françis Bertin (basse), et le petit dernier Jean-Pierre Onraedt. De la dynamite pure !

 

Carnaby's et Knives and Axes

 

 

THE PHILARPOPIC ORCHESTRA

 

Entretemps, Jean-Pierre est entré au Conservatoire de Mons et s’est lié d’amitié avec Georges Hayois alias Hayes. Au bout de quelques mois, les deux musiciens décident de fonder un groupe avec près d’une vingtaine d’élèves de l’institution : le Philarpopic Orchestra. « On jouait une sorte de pop avant-gardiste avec l’apport important de cuivres. »

 

Sylvain Vanholme, guitariste du Wallace Collection ainsi que l’impresario Jean Martin viennent assister à l’une de leurs répétitions, ce qui donne lieu à l’enregistrement d’un 45 tours. Steeple Chase et Concerto For Right Foot sont mis en boîte dans le studio de Marc Aryan à Ohain.

 

 

 

The Philarpopic Orchestra au Martini Center

 

MORNING DEW

 

Parallèlement à son implication dans le Philarpopic Orchestra, Jean-Pierre répète également avec Morning Dew, un groupe de rock plus classique réunissant Dino Leonardi, Jean-Jacques Blairon et Guy Maroille (chanteur).

 

Grâce à l’initiative de Sylvain Vanholme, Morning Drew a la possibilité de sortir un 45 tours : Here Comes The Rainbow et Happiness Maybe. Pas de chance, quelques semaines après l’enregistrement, le chanteur se tue au volant de sa voiture. Le groupe se sépare.

 

 

LE WALLACE COLLECTION DE FREDDY/MARTIN

 

En 1971, le Wallace Collection se sépare, victime d’une calamiteuse organisation sur le plan du management. Usés par la mauvaise gestion de leurs plannings de concerts et l’incompétence de leur manager sur le plan international, les musiciens décident de s’aventurer dans de nouvelles voies, à l’exception du chanteur-batteur Freddy Nieuland et du violoniste Serge Ghazarian, qui ne peuvent se résoudre à voir couler leur navire.


Afin de maintenir le Wallace Collection à flot, Jean Martin et Freddy engagent Scott Bradford (claviers), Nick Roland (guitare), Kuba Szczepanski (violon) et Freddy Deronde (basse) suivi un peu plus tard de Roland Kert et de Frank Wuyt.


En mars 1972, une refonte en profondeur s’opère. Freddy Nieuland, accompagné de Jean Martin, se rend à Mons pour rencontrer l’équipe des musiciens du Philarpopic Orchestra. Son but : reconstituer au plus vite un noyau rythmique avec guitares et claviers. Jean-Jacques Blairon (basse), Georges Hayes (claviers), Dino Leonardi (guitare) et Léon Massart (violoncelle) acceptent d’entrer dans le Wallace à la condition que Jean-Pierre en fasse également partie.


Le chanteur-batteur de Daydream se montre d’autant plus enthousiaste à l’idée d’engager Onraedt qu’il pourra enfin se libérer de sa batterie pour aller se promener sur le devant de la scène. « C’était cool. Quand Freddy chantait j’étais derrière ses caisses et lorsqu’il reprenait ses baguettes, j’assurais au vibraphone. »


Jean-Pierre au vibraphone et Freddy à la batterie.

 

Mais le nouveau Wallace Collection n’a plus la même notoriété qu’à l’époque de Daydream et Jean Martin a bien du mal à dégoter des contrats. Dans le but louable de faire travailler ses musiciens, il est parfois obligé d’accepter n’importe quoi.


Jean-Pierre : « Sylvain m’avait prévenu. Il m’avait dit : Tu verras. Avec l’organisation de Jean Martin, tu risques de te retrouver un jour à Brest dans une foire commerciale et le lendemain à Nice sur un podium de fortune. »


 


Et en fait de mésaventures, certaines se révèlent plutôt cocasses.

 

Jean-Pierre raconte : Par le biais d’Europe N° 1, Martin nous avait trouvé un engagement au grand prix des 24 heures du Mans. Deux énormes podiums avaient été dressés à deux endroits du circuit. Les artistes de variétés et les groupes de rock, qui faisaient partie de l’affiche, se produisaient durant un quart d’heure, les uns à la suite des autres, sur l’une des deux scènes avant de rejoindre l’autre. Et ce, tout au long de la compétition. En descendant de scène, une équipe de chauffeurs nous prenait en charge et nous transportait à l’emplacement suivant.

 

Wallace Collection


Connaissant la propension des Français à pousser sur le pastis et les spiritueux, inutile de faire un grand dessin pour comprendre que dès seize heures (démarrage de la compétition), nous avons suivi leur exemple. À vingt heures, nous étions déjà bien entamé. A minuit, nous avions les pires difficultés à tenir debout.

 

Après une nuit impossible, logé dans une caravane des plus sommaires, j’ai fini par émerger vers midi. J’arrive sur le podium où je retrouve Georges Hayes, tout seul, assis derrière son piano. Le présentateur lance son annonce : Et voilà, le Wallace Collection.

 

Tandis que Georges se met courageusement à jouer tout seul, arrive le violoncelliste Léon Massart qui, en effectuant un geste maladroit, se plante un doigt dans l’oeil, qui se met aussitôt à couler. Il a pourtant essayé de donner le change en accompagnant le pianiste. Il ne faut guère s’étonner si le Wallace Collection n’a pas laissé une grande impression au public du Mans.

 

 

Cela dit, Jean-Pierre a déjà compris qu’il a tout intérêt à assurer ses arrières et à ne pas compter uniquement sur le groupe de Freddy et de Martin. Comme le bouche à oreille fonctionne de mieux en mieux et qu’il est de plus en plus sollicité en tant que musicien de studio, il quitte Binche pour venir s’installer à Bruxelles dans un petit appartement.

 

 

SHAMPOO AND THE HEART OF SOUL – DREAM EXPRESS

 

De gauche à droite: Giorgio Chichenko-Jean-Noël Passager-François Maes-Stella Maessen-Jan Hulsens-Bianca Maessen

J-Pierre Onraedt-Patricia Maessen-Nick Roland-Luc Smets

 

 

En 1974, à la séparation des Pebbles, Luc Smets et Marcel De Cauwer, respectivement claviériste et batteur, s’allient pour former le groupe Shampoo.


Petit problème, « Cel » De Cauwer fait désormais partie des témoins de Jehovah et ceux-ci interdisent de travailler le dimanche. Luc demande à Jean-Pierre de le remplacer.

 

Shampoo : Rudy (basse) - Jean-Pierre Onraedt (drums) - François Maes (sax)



 

 

Aux côtés de François Maes (sax), Yves De Vriendt (guitare) et Rudy (basse), Jean-Pierre va alors connaître les plus ou moins bonnes fortunes des trois groupes successifs de Luc Smets. Tout d’abord Shampoo, reconverti bientôt en Shampoo and the The Hearts of soul, suite à l’arrivée d’un trio de trois chanteuses indonésiennes (Stella, Bianca et Patricia Maessen) et enfin Dream Express, dont sortira l’album "We Love The Police-Man."


En 1977, Dream Express représente la Belgique au concours Eurovision de la chanson et accède à la septième place avec Waterman, un morceau composé par Pieter Goemans.

 

Dream Express à l'Eurovision

 

 

MUSICIEN DE STUDIO

 

Jean-Pierre : Mon premier studio, je le dois à Sylvain Vanholme qui m’a sollicité pour Copacabana, le premier single de Two Man Sound, enregistré au studio Kathy.


Puis, à la demande de Roland Klüger, JP. enchaine avec Tony et Wando des Jess and James au studio Madeleine. Suivent les sessions avec les albums de John Lauwers et Pierre Rapsat (New-York) et Marc Moulin (Placebo).


Bientôt Jean-Pierre ne sait plus où donner de la tête: « La demande était telle qu’il m’arrivait d’effectuer jusqu’à trois séances d’enregistrement par jour dans trois studios différents»

 

 


Les musiciens de l’époque comprennent qu’ils ont tout intérêt à se regrouper pour former des équipes polyvalentes. Dès lors, les producteurs de disques ne tardent pas à entamer de fructueuses collaborations.

 

Parmi les trois teams les mieux organisés il y avait la bande à Ruggero « Jérôme » Munafo, Giuseppe « Pépé » Calisto, Carleo « Charlie » Agresti, Jean-Francis « Minus » Vandriessche et Frank Fievez, les musiciens de Salvatore Adamo.

 

La deuxième équipe est menée par Bruno Castellucci, Yvan De Souter, Francis Weyer alias Goya et Guy Delo. Et puis enfin celle qui réunit Jean-Pierre Onraedt, Nick Roland, Pino Marchese et Koen De Bruyne.

 



 

CASTELUCCI - ONRAEDT - MORALES

 

Bruno Castellucci, Jean-Pierre Onraedt, Garcia Moralès

 

Il joue un moment dans le groupe Bassorah avec Jan Hautekiet. Puis, il accompagne les chanteurs Joan Verminnen et Raymond van het Groenewoud.

On le retrouve avec Bruno Castellucci et Garcia Moralès pour l’enregistrement de Gargantua, un 45 tours réalisé dans la joie et la bonne humeur.

 

 

 

 

 

Jean-Pierre Onraedt, Bruno Castellucci, Garcia Morales

Un sacré trio de batteurs.

 

 

 

 

MAD UNITY

 

 

L’équipe de Nick Roland, Pino Marchese, Koen De Bruyne et Jean-Pierre monte Mad Unity, une petite boîte de production, en collaboration avec les ingénieurs du son du studio Madeleine, Roger Verbestel et Roland Leclercq.


Parmi leurs réalisations figurent des albums de Funky Tramway, Koen de Bruyne, Nancy Holloway, un single avec Klepto.


 

 

 

Studio Madeleine avec Nancy Holloway

 

 

 

Mad Unity ferme ses portes au bout de trois ans, par manque d’intérêt et de rentabilité.

 

 


TWO MAN SOUND

 

En 1979, Two Man Sound devient N° 1 au Mexique avec Disco Samba. Une performance pour des Belges qui se débrouillent à peine en espagnol. Le groupe est bientôt invité dans la capitale mexicaine pour y tourner un film de court - métrage, participer à deux télés nationales et se produire à l’occasion d’une semaine de galas.

 

Outre le trio Lou, Pipou et Sylvain, sont également du voyage Pierre Van Dormael, Kevin Mulligan, Alain Locoge, Pietro Laricignola, Tars Lootens et Jean-Pierre Onraedt.


Accueillis comme des stars à leur descente d’avion, conduits en limousines, une pour chaque musicien, jusqu’à leur hôtel 4 étoiles, les musiciens ne tardent pas à se rendre compte qu’on cherche à les exploiter.

 

« Au bout de deux jours d’un planning infernal, nous avons compris que nos producteurs nous avaient loués à la journée. Pour se faire un maximum de blé, ils avaient conclu des accords avec une cascade de sponsors qui tous avaient payé de grosses sommes pour avoir droit à leur concert. Lorsque Lou Deprijck a compris l’arnaque, il y a rapidement mis un terme. Mais il a dû se bagarrer comme un beau diable. »


Jean-Pierre garde le souvenir impérissable d’un gala particulièrement représentatif du folklore et de la mentalité mexicaine.


« Nous avons donné un concert dans un luxueux complexe gouvernemental, devant un parterre de notables et d’hommes politiques assis aux meilleures places. Les vastes balcons qui ceinturaient la salle étaient réservés à la populace.


Lorsque nous sommes montés sur scène, après trois mesures, les gens des balcons se sont levés en masse pour se mettre à danser. J’ai vu des militaires, flingue à la main, intervenir en se frayant un passage au milieu des spectateurs et leur intimant l’ordre de réintégrer leur siège ( il était interdit de danser dans une salle gouvernementale !!!).

 

Dans l’indescriptible brouhaha, Lou a cru bon reprendre la célèbre phrase de John Lennon et en a fait une version toute personnelle. Pour se moquer des notables, il leur a lancé en anglais : Si vous êtes fatigués de taper dans vos mains, n’hésitez pas à agiter vos perles et vos bijoux. »

 

Sous le feu des caméras. Mexico.

 

"Si vous êtes fatigués de taper dans vos mains, n’hésitez pas à agiter vos perles et vos bijoux. »

 

 

BORN TO BE ALIVE

 

Avec Patrick Hernandez

Il participe à l’enregistrement avec Patrick Hernandez de Born To Be Alive.
Participation aussi du duo ( Hernandez-Jorge Ben ) pour une grosse tournée au
Brésil ( tournée qui n’aura malheureusement pas lieu, car nous avons étés
informés 15 jours avant le départ que le tourneur était parti avec la caisse !!! )

 

J.P.P. PRODUCTIONS

 

Dès le début des années 80, les nouvelles technologies sur le plan sonore bouleversent le petit milieu des artistes musiciens. Du jour au lendemain, on assiste au déclin des enregistrements réalisés en studio avec plusieurs instruments. La chute est vertigineuse. À cela deux explications : la facilité avec laquelle on pouvait désormais dupliquer les chansons sur cassettes et la vogue de la house music qui permettait aux firme de disques de réaliser d’énormes profits en se passant du concours de musiciens.


Jean-Pierre, comme tous les musiciens de studio, doit se recycler. En 1982, il monte avec Pietro Lacirignola J.P.P. Production qui allie la production d'artistes à la réalisation de spots publicitaires.

 

«Comme les maisons de son n’en étaient qu’à leurs balbutiements, on s’est lancé dans la réalisation de musique de films d'une durée de 30 à 45 secondes. On s’occupait de tout : voix, bruitages, effets spéciaux et bien sûr mixage.


Michel Israël (acteur, metteur en scène) avait les bonnes connexions dans le milieu du cinéma publicitaire, il nous a mis le pied à l’étrier en nous faisant rencontrer des clients intéressants. Puis le bouche à oreille s’est mis en route tout seul. On ne savait plus où donner de la tête.»


Heureusement l’ingénieur du son, choisi par J.P.P.Production, Jean-Marc Geuens, est un technicien qui connaît son boulot sur le bout des doigts et s’adapte à toutes les situations. « Il a été l’un des fers de lance de la réussite de la J.P.P. »

 

 

 

Jean-Marc Guens et Jean-Pierre Onraedt - studio JPP

 

 

 

ARNO

 

En 1986, Arno (Hintjens) arrête sa collaboration avec TC Matic et décide d’entamer une carrière en solo. Jean-Pierre participe à l’enregistrement de son premier album, dans les studios d’ICP aux côtés de Jean-Marie Arts et de Serge Feys.


Lorsqu’Arno s'en va faire la tournée de toute une série de petits clubs en Allemagne et en Scandinavie, Jean-Pierre déclare forfait. Il ne peut se permettre de délaisser sa maison de production durant plusieurs mois.

 

Par la suite, JP reprendra la scène avec lui et assurera les percussions sur son second album intitulé "Charlatan".
Cet L.P. qui date de 1988 est réalisé dans le sud de la France dans le studio de Michael Caroly, ex-guitariste du groupe allemand CAN avec la participation d'Alain Gouthier (basse), de Jean-Marie Aerts (guitare), de Serge Feys (claviers).

 

Jean-Pierre sera également de la partie lors de la réalisation de "Ratata" (sorti en 1990). L’album étant produit par le bassiste de CAN ( Holger Czukay ).

 

 


 

 

Arno et Jean-Pierre Onraedt

 

« Mon expérience avec Arno reste inoubliable, tant sur le plan professionnel que relationnel. C’est à la fois un type extra, un chanteur unique et une vraie bête de scène. Il aide ses musiciens en les tirant avec lui et jamais l’inverse. »

 

 

Holger Czukay, bassiste de Can - Enregistrement de "Charlatan"

 

*

 

D'autres collaborations avec J.P.P. voient le jour avec des artistes comme Alain Chamfort, Marc Moulin et Placebo, Sparks.

 

 

 

CHEZ BILLY PRESTON

 

'' Pendant l'enregistrement de l'album  '' On The Air '' produit par Ralph Benatar à Los Angeles

De g. à dr. : Ralph Benatar, Jean-Pierre Onraedt, Billy Preston,

Enzo Bilinelli, Galen Senogles (Crusaders).

 

 

THE RESPONSIBLES


En 1994, à l’initiative de Thierry Plas, Jean-Pierre Onraedt en association avec Jan Cordemans, ex- bassiste de Rick Tubbax & The Taxi’s (new wave – années 80) fondent The Responsibles.

 

Patrick Riguelle, un chanteur déjà très populaire en Flandres se joint au projet. Ensemble, ils élaborent "Every Germ Is Sacred", un
album, enregistré dans les studios de J.P.P. Record et qui sort l’année suivante sous le label Bang. Dear America en est le titre phare.


Grâce au directeur artistique Herman Schurmans, le groupe est sélectionné pour jouer en première partie de Jimmy Page et de Robert Plant. Le 15 juin 1995 ils prestent à l’Ahoy, un énorme complexe situé à Rotterdam ; le 16 juin ils sont à Forest National et le 18 au Lueneberg Festival en Belgique.

 

« Lors de la balance à l’Ahoy, à quelques mètres de nous, se tenait le duo Page-Plant. Ils nous regardaient jouer. Un moment exceptionnel ! »


 

 

 

The Responsibles

 

Quelques mois plus tard, Patrick Riguelle passe par une phase de fatigue et de dépression. À deux doigts du burn out complet, il est obligé de déclarer forfait. Pour The Responsibles c’est déjà la fin de l’aventure. «

 

 

 

LES ANNÉES 2000


À partir des années 2000, les prestations en "live" de JPO ne se comptent plus tant elles sont multiples. (voir liste en fin de chapitre).


Quelques noms : Kevin Mulligan, Machiavel (en remplacement de Marc Ysaye blessé lors d’une chute en moto), Roland Van Campenhout & Witloof and Coconuts, avec une tournée des principaux festivals en Flandre, Couleur Café, un ensemble de 23 musiciens et de choristes dont JPO assure la direction musicale.

 


Tournée dans les pays de l’est et principalement en Russie avec son vieux complice Francis Goya avec le concours d'un orchestre symphonique ).


En 2008, nouveau projet et production du Botanique avec Arno en fanfare. Ensuite plusieurs concerts avec Beverly Jo Scott.

 

De 2010 à 2012 avec son groupe Tailors of Panama (Thierry Plas et François Garny ).


Depuis 2012, il joue avec Dubbin’souls. (Jean-Marie Aerts-Patrick Riguelle et Filip Cateels.


À partir de fin septembre 2015, JPO démarre une tournée de 30 concerts avec Patrick Riguelle.


JPO sera présent en novembre au ‘‘Jazz Bilzen’’ avec Jean Blaute & Friends.


Dubbin' soul

 

 

 

Tailors of Panama

 

 

Couleur Café

 

Aujourd’hui, occasionnellement il participe aux percussions dans le groupe de son fils ‘The Great Mountain Fire’.

 

The Great Mountain Fire

 

 

 

LA ROUTE DU BLUES - St Louis, Memphis, Clarksdale et Jackson

Sur la route de Memphis.

 

 

LA ROUTE DU BLUES

évoquée par Jean-Pierre Onraedt


La route du blues avec Marc Ysaye ... le pied !
Démarrer à plus de 100 Harley’s sur les routes américaines, de Chicago à la nouvelle Orléans, en passant par St Louis, Memphis, Clarksdale et Jackson, le tout superbement organisé !

 

Buddy Guy's dans son club

 

Le premier soir, apprenant qu’une bande de joyeux Belges venait d'atterrir dans son club, Buddy Guy en personne nous fait l’honneur de monter sur scène pour nous faire bouger et prendre quelques bons blues dans la figure... ça démarre fort !!!

 

À chaque étape, l’organisateur avait prévu des clubs, des concerts, et même un festival de blues (of course ) ou nous avions l’occasion de pouvoir nous frotter aux groupes et musiciens locaux.

 

Au ''Ground Zero'' le club de Morgan Freeman à Clarksdale.


 

STUDIO SUN

 

Mais pour Marc et moi, la vraie cerise sur le gâteau était à venir ! L’organisation d’une vraie séance studio au ... SUN STUDIO !
Là ou l’histoire du rock n’ Roll a vraiment débuté avec Elvis, Johnny Cash, Jerry Lee Lewis, Roy Orbinson.


Pour l’occasion, les musiciens présents sont des stars: BB Cunningham ( bassiste original de Jerry Lee Lewis ), Rick Camp à la guitare et Rick Steff de Lucero aux claviers !


Nous sommes repartis tout émus avec notre CD de la séance sous le bras et heureux comme des gamins !!!

 

 

 

 

Marc Ysaye et Jean-Pierre Onraedt au studio Sun

 

 

 

 

Jean-Pierre : Dans ma carrière de musicien, je me suis impliqué personnellement dans divers groupes et productions, parmi lesquelles : The Carnaby’s - Philarpopic Orchestra - Shampoo & Hearts of Soul - The Responsibles - Tailors of Panama.

 

À part une longue route avec un type comme Arno, j’ai le plus souvent joué dans des groupes, comme intérimaire (Wallace Collection, Klepto ( Roger s’étant cassé le poignet à Londres en jouant au saut de mouton avec les parcmètres ! ), Machiavel ( Marc s'étant cassé l’épaule en moto. Décidément les batteurs vivent dangereusement !!!

 

ENREGISTREMENTS STUDIO


Gamine
Kent
Viktor Lazlo
Salvatore Adamo
Lara Fabian
Marie-Laure Béraud
Two Man Sound
Lou & Hollywood Bananas
Patrick Hernandez
Arno
Les Innocents
Alain Chamfort
Sparks
Alain Souchon
Alain bashung
Mad Unity
Dan Lacksman
Pierre Rapsat
Placebo
Koen De Bruyne
Chris De Bruyne
Black Blood
Françis Goya
Thembi
Johan Verminnen
Will Tura
Toots Thielemans
John Lauwers
The Kids
Raymond Van Het Groenewoud
Needle In The Groove
Kevin Morane

Nana Mouskouri
Won Ton Ton


Soulsister
Ludo Mariman
De Kreuners
Kommil Foo

Odieu
Anna Domino
Roland Van Campenhout
Marc Moulin
Victoria Tibblin
Janko Nilovic
White Coffee
Amadeo
Mino
Philippe Lafontaine
Maurane
Zap Mama & Arno
Philippe Geluck
Partners
Red’n Black
Kleptomania
Michel Rorive
Plastic Bertrand
Shadina
Reggie
Nancy Holloway
Beverly Jo Scoot
The Radio’s
Bart Peeters
De Strangers
Dirk Blanchart
Elisa Waut
Jean Blaute
Jo Lemaire
The Responsibles
Tailors Of Panama...

 

ON STAGE

 

Samy Ray 1961-1966
The Jewels 1967
The Carnaby’s 1968
Philarpopic Orchestra 1970
Morning Dew 1971
Wallace Collection 1972
Kleptomania 1973
Shampoo 1974
Hearts of Soul 1975
Dream Express 1977
Two Man Sound 1979
Johan Verminnen 1980
Raymond Van Het groenewoud 1980
Roland van Campenhout 1982
Salvatore Adamo 1984
Charms 1985
John Lauwers 1985
Arno 1986-1989
The Radio’s 1989-1991
The Responsibles 1994
Kevin Mulligan 2002
Machiavel 2003
Roland Van Campenhout 2004
Francis Goya 2006
Arno en Fanfare 2008
Beverly Jo Scoot 2009
Tailors of Panama 2010-2012
Dubbin’ souls 2012-2015