LE PREMIER FREE SHOW À BRUXELLES A EU LIEU
AU WOLUWE SHOPPING CENTER
LE DIMANCHE 27 JUIN 1971
Toutes les photos du Free show sont de Paul Coerten ©

COMMENT LES CHOSES ONT PRIS CORPS ?
Après avoir mis sur pied cinq POP HOT SHOWS et fait venir en Belgique des dizaines de groupes étrangers, Paul André et Jean Jième, responsables de l'agence Century cherchent à accroître leur crédibilité auprès des agences artistiques britanniques, françaises et hollandaises. Ils décident de se lancer dans un événement d'envergure… qui ferait date.
L'agence Century est installée dans une belle maison de coin à Schaerbeek au 7 de la rue des pensées. Ses petites fenêtres à baïonnettes lui donnent un petit look typiquement anglais. La maison est vaste et comprend deux étages avec une cage d'escalier qui sépare l'immeuble en deux parties distinctes.

Au rez de chaussée, à gauche, les bureaux de Century ; à droite ceux de Bernard Ker. J.Jième et son épouse Christie occupent le premier étage. Bernard Ker le second.
Enfin sous les combles a été aménagée une modeste chambre dans laquelle Paul André loge quand il n'a pas envie de rentrer sur Vilvoorde. Bernard Ker est un très vieil ami de Jième. Ils se sont connus à l'athénée d'Etterbeek en 1961, se sont fait appeler les Cousins et ont fait les quatre-cent coups ensemble. Plus tard, Jième est même arrivé à le persuader de tourner comme acteur dans un film 16mm intitulé Le Mauvais Age.
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Lorsque l'agence Century s'est montée, Bernard n'en faisait pas partie. A l'époque, il était chauffeur de taxi, barman, démarcheur ou vendeur d'annonces publicitaires. Un type très courageux. Mais à force d'entendre Paul et Jième parler de pop music toute la journée, il a eu envie de les rejoindre. Ne fut-ce que pour vivre une expérience !
Lors d'une réunion avec Ker, Paul et Jième expliquent leur idée : réaliser un grand show qui réunirait les principaux groupes belges connus du moment, assorti d'une locomotive, grand format pour le final. Le tout pour une entrée modeste de maximum cinquante francs (1 €25).
Le problème : trouver une salle à même d'accueillir plusieurs milliers de personnes et surtout arriver à payer les artistes… sans y aller de sa poche. On fait les comptes : la location de la salle, les assurances, l'organisation, la pub, la Sabam + le plateau, ça représente un budget d'au moins deux cent mille francs (5.000 €). Il faut donc quatre mille spectateurs pour couvrir les frais.

Jean Jieme et Bernard Ker
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POURQUOI PAS UN GRAND CONCERT GRATUIT ?
À part Wolu-City, patronné par les commerçants et le conseil communal, personne jusqu'à ce jour ne s'est aventuré dans une expérience aussi risquée. Encore moins une petite agence de spectacle telle que Century.
C'est alors que Bernard Ker lance une idée tout à fait originale. Pourquoi ne pas organiser, comme à Londres, un grand concert gratuit à Bruxelles dans un lieu qui reste à trouver ? Voilà qui permettrait de réunir plusieurs milliers de personnes ?
Oui mais comment trouver une telle somme ? Par la pub, ironise Bernard, qui en connaît un brin sur la question. Dans ses nombreux jobs, il a très souvent été en contact avec des commerciaux. |
Tandis que Paul et son complice travaillaient en chemises à fleurs, Bernard bossait en col et cravate. Une sacrée différence pour qui veut faire des affaires. Très vite, le trio s'est rendu compte qu'il était complémentaire et a décidé de pousser les choses plus loin.
Chacun s'est attelé à résoudre une partie du problème. Paul s'est mis en quête de trouver un groupe anglais de renom pour un cachet accessible. Jième a pris divers contacts pour trouver une salle ou un lieu susceptible d'accueillir la grande foule.
Bernard Ker se lance dans la prospection des annonceurs. Au bout d'une quinzaine de jours, il faut se rendre à l'évidence : aucun lieu public ne se montre enthousiaste à l'idée de voir déferler des hordes de jeunes" hippies" sur ses pelouses.
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LE WOLU SHOPPING CENTER APPROUVE LE PROJET

C'est une nouvelle fois Bernard qui va sortir un lapin de son chapeau. Il a déjeuné avec un certain Monsieur Bodson, responsable commercial d'une énorme galerie marchande nouvellement construite sur la commune de Woluwe St Lambert et baptisée Woluwe Shopping Center. Ce dernier s'est montré réceptif au fait d'ouvrir exceptionnellement l'espace, un dimanche, pour que puisse avoir lieu l'événement.
Le but avoué de Bodson : créer une manifestation populaire d'envergure à l'intention des jeunes des dix-sept communes de Bruxelles… et d'ainsi faire connaître le nouveau complexe à toute l'agglomération.
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Gros avantage, le lieu est public et ne demandera donc pas d'autorisation communale.
Alors tout s'accélère. Une épine hors du pied : plus de salle à trouver. En outre le Shopping met un podium à disposition de la manifestation.
Les annonceurs, dubitatifs au début, se montrent soudain beaucoup plus intéressés. Un de premiers sponsors à marcher est Coca Cola bientôt suivi de Ford Cégéac Motors. Ker, de plus en plus encouragé, poursuit ses visites et parvient à persuader Levi's, Douwe Egberts et quelques autres à participer. |
PRÉPARATION DU CASTING
Pendant ce temps, les négociations avec les agences anglaises s'intensifient. Paul André, J.Jième et Bernard Ker sont d'accord sur un point : il leur faut un groupe charismatique ou une bombe sur scène. Ils se mettent à chercher. Les Who, impensable en 1971, trop cher !

T. Rex
Les recherches s'orientent un moment vers T.Rex. Le téléphone chauffe entre Century et Chrysalis, l'agence qui représente Marc Bolan. A un moment, Chrysalis apporte un accord de principe. Le trio retient son souffle. Ce serait sensationnel ! Mais les négociations capotent. Marc Bolan n'a jamais été un type facile. Travailler avec lui a souvent engendré des nuits blanches à ses collaborateurs ou organisateurs. La venue des créateurs de Hot Love ce sera pour plus tard.
J.Jième : Sur le net j'ai retrouvé ce lien qui semble indiquer que le 27 juin 1971, Boland participait à une émission de télé en Allemagne. Ils ont raté dix mille personnes ce jour-là à Bruxelles.
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D'autres tentatives d'engager T.Rex reprendront plus tard. Elles n'aboutiront pas davantage.
POURQUOI PAS GOLDEN EARRING ?
C'est alors qu'un nom jaillit du chapeau. Pourquoi pas les Golden Earrings ? Ils ne se sont jamais produits en Belgique. On dit que ce sont des bêtes de scène. Qu'ils dépassent les Who en violence et en furie de décibels.
Seule réserve, ils ne sont pas encore très connus du public belge, malgré un excellent single Back Home. Que faire ?
Paul est tout de suite partant. Tenu au courant du projet, Piero Kenroll rappelle qu'en Hollande, dont ils sont originaires, leur réputation n'est plus à faire. On les appelle même les Hollandais volants. Partout où ils passent, ils cassent la baraque. Le trio décide de prendre contact avec leur bureau de management.
En deux coups de fil, l'accord est scellé et le contrat d'engagement envoyé chez Century et Bernard Ker.

Cover de l'album des Golden Earring
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DIX MILLE JEUNES... ET PAS DE SERVICE D'ORDRE !
J.Jième : Lorsque j'ai raconté à mes enfants que nous avions organisés un concert gratuit de musique dans les galeries du Woluwe Shopping Center et que dix mille jeunes s'étaient déplacés pour écouter de la musique, ils ne m'ont pas pris au sérieux. Il a fallu que je leur montre les photos de l'événement pour qu'ils acceptent les faits.
Il faut dire qu'on à peine à imaginer aujourd'hui qu'une telle manifestation ait pu avoir lieu sans le moindre incident. Et surtout qu'elle ait été autorisée.
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Pas de sièges pour s'assoir, pas de ventilation appropriée, pas d'accès aux toilettes, pas de cantine, ni bar, ni boissons vendues. Lorsqu'on regarde la foule amassée des trois côtés d'accès au podium, on peut se demander comment les jeunes ont fait pour rester aussi tranquillement assis?
Comment ont-ils fait pour se dégourdir les jambes durant les cinq à six heures de spectacle ?
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Vues panoramiques du Wolu Shopping Center. En haut, la galerie ouest.
 
La galerie nord : le public est juste en face du podium. Galerie est : Bernard Ker présente le show
Reportons-nous en juin 1971. C'est le début de l'été. La fin des examens approche. La situation sociale et politique de la Belgique est stable.
Malgré certains mouvements contestataires de quelques étudiants, l'émancipation des jeunes vis à vis de l'ordre établi, malgré l'herbe qui circule de plus en plus librement, les problèmes de rassemblement de jeunes ne semblent guère inquiéter particulièrement les autorités communales.
Pour la forme, la direction du Shopping prévient le bourgmestre de Woluwe qui décide ne n'envoyer aucun flic sur les lieux. Si grabuge il y a, on téléphonera. |
Après tout, la Belgique n'est pas la France et les Bruxellois ne sont pas les Parisiens. Si Mai 68 continue, trois ans plus tard, à donner de l'urticaire aux mairies et préfectures françaises, chez nous ce n'est pas le cas.
Bien entendu, pour ne pas tenter le diable, les organisateurs n'évoquent en aucune manière le style musical des Golden Earring, encore moins leur furie scénique qui risque de susciter quelques remue-ménage dans l'assistance. En effet, le véritable gros risque de la journée c'est la bousculade. Un mouvement de foule désordonné, incontrôlable qui pousseraient des jeunes contre les vitrines. Ce qui risquerait de les briser et donc de les blesser.
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REVUE DE PRESSE :

Pebbles
WOLUWE. Quelques personnes ont passé la nuit près du shopping. Très tôt le matin, les gens ont commencé à arriver, à partir de 14 h la grosse foule, allant sans cesse en augmentant.
Un coup de chapeau pour Bernard Ker, l'âme du free show, qui a abattu un boulot formidable et qui a pleinement réussi.
Bonne volonté évidente de la part des responsables du Shopping, qui est décidément un endroit très vivant. Peu d'incidents : quelques bousculades et des malaises dus à la chaleur.
Un public attentif et enthousiaste Programme excellent. Un monstre : GOLDEN EARRING. ( Paru dans Télé Moustique juin 71)

Bernard Ker
Extrait du livre Autant en emporte le rock de Jean-Noël Coghe/2001. Propos parus également dans le magazine français POP MUSIC.
Les trois compères m'entraînent sur la Grand-Place de Bruxelles. Dans ce centre historique, ils me dévoilent leur projet insensé. A Woluwe, le Neuilly de Bruxelles, a récemment été inaugurée une imposante galerie commerciale, le Woluwe Shopping Center.
L'idée de Ker consiste à réaliser là, à l'intérieur même de la galerie marchande, un festival gratuit sponsorisé par des marques commerciales dont Levi's, Coca-Cola, Ford. Avec un aplomb incroyable, Ker parvient à convaincre tout le monde du bien-fondé de son idée qui se concrétise le dernier dimanche de juin 1971.
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Huit mille à dix mille spectateurs prennent d'assaut le Shopping Center, s'installent à même le sol, dans les allées, coincés entre les boutiques de mode, les escalators et les bacs à fleurs. Pas une bousculade, pas un flic ! Un programme belge, avec des groupes qui n'ont rien à envier aux français: Carriage Company, Bismarck, Hiroshima, les Pebbles de retour de Montreux, Recreation, Jenghiz Khan et en finale les voisins hollandais, les Golden Earring.
J.Jième : Lorsque je suis arrivé sur place ce dimanche 27 juin, je me rappelle que tout était tranquille. Une petite centaine de jeunes attendaient calmement que les portes vitrées s'ouvrent.
Par une porte arrière, les roadies du Golden Earring s'activaient à placer le matériel du groupe sur l'impressionnant podium. Les groupes belges arrivaient les uns après les autres. L'ambiance était au recueillement. Dans ce hall immense, on se prenait presqu'à chuchoter.
On était sans doute impressionné par la grandeur de l'endroit et de l'événement.Ca ne s'était jamais fait. Paul, Bernard et moi nous demandions combien de personnes allaient se déplacer ? Pour nous donner bonne contenance, nous évoquions le chiffre de deux à trois mille spectateurs ! Nous étions loin du compte.
Quand les premières notes de musique ont fusé avec la prestation d'Hiroshima, je me suis faufilé hors du Shopping Center pour aller jeter un coup d'œil à l'extérieur. Et là, j'ai réalisé que notre estimation était dérisoire.
Des quatre coins du gigantesque parking environnant et tous les environs, j'ai vu arriver des centaines et des centaines de jeunes à pied, débarquant de voiture ou des bouches du métro tout proche.
Le flot était ininterrompu. Dans ce genre de quartier plutôt huppé et bourgeois ça fait de l'effet de voir arriver une foule aussi considérable.

Hiroshima)
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COMPTE RENDU DE PRESSE : UN CONCERT QUI FERA DATE DANS L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE POP EN BELGIQUE - (Pop Music/France - Jean-Noël Coghe/ juin 71)

Bismarck
Ce festival fut aussi une fête de musique pop continentale. Quelques uns des meilleurs groupes belges, et le plus grand groupe hollandais, Golden Earring. Tout a débuté avec Hiroshima, un nouveau groupe belge, plus ou moins influencé par les Doors.
Le deuxième groupe, c'était Captain Bismark qui n'est pas inconnu en France. Initialement, Bismark était une sorte de super-groupe, puisque composé d'anciens membres de Wallace Collection et du Sweet Feeling. Mais le leader, Rob Thomas, a reformé un groupe aux tendances commerciales, teintées parfois de heavy music.

Carriage Company
Carriage Company est surtout connu pour ses changements fréquents de musiciens. Mais depuis le succès de In Your Room, qui fut disque de la semaine à Formule J (l'émission pop de la R.T.B.) le groupe semble plus stable. Composé de quatre éléments, Carriage pratique une musique très hard en scène, et leur show de dimanche était à la mesure de leur talent. Les Pebbles étaient bien sûr de la fête.
De retour de Montreux où ils représentaient la Belgique, ils eurent dimanche après midi un grand succès. Leur récent changement de musiciens (ils ont un nouveau batteur et se sont séparés de l'organiste) n'a nullement entaché leur auréole de gloire.
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Ce changement a eu des répercussions sur leur style musical. Le groupe s'oriente de plus en plus vers un travail vocal, qui est d'ailleurs excellent.

Recreation
Récréation, c'est quelque chose. C'est un groupe de trois musiciens dont la composition fait évidemment penser aux Nice, ou à Emerson, Lake and Palmer, c'est-à-dire orgue, batterie et basse... Mais on peut arrêter là la comparaison...
Récréation est vraiment un bon groupe. Ils ont représenté l'an dernier la Belgique au festival pop de Palerme, et depuis ,ils sillonnent l'Europe.
Ils figurent en Allemagne avec Hendrix sur un album, et ont tourné sur le Continent avec Sly And The Family Stone... Une terrible cohésion et un punch incroyable.

Jenghiz Khan
Jenghiz Khan aussi est un phénomène. Il réalise actuellement l'une des meilleures ventes d'albums en Belgique. Dès qu'il fut formé, Jenghiz Khan a mis en boite son premier LP. C'est énorme.
Sachez aussi que leur soliste-leader, Friswa, a réussi à faire vibrer huit mille personnes... Ce sont les actuels enfants chéris de la Belgique pop. Ils le méritent.
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ET ENFIN... THE GOLDEN EARRING

Marinus Gerritsen, bassiste du groupe, dans un show époustouflant de 45 minutes

The Golden Earring
La vedette : Golden Earring , le groupe hollandais qu'un différent au sujet du matériel d'amplification avait empêché de se produire à Bilzen l'année passée. Ce n'est pas un nouveau venu. Il a débuté en 1964 sous le nom de Golden Earrings dans un registre très pop s'inspirant directement de la vague Merseybeat anglaise. Avec ses singles ultra commerciaux, il a d'emblée été prophète dans son pays. Mais, en 1968, il s'est reconverti en formation hard rock et ses tournées lui ont même valu d'être acclamé aux USA et en Grande Bretagne.
Bizarrement, on ne l'a jamais vu chez nous et on ne sait donc pas très bien à quoi s'attendre lorsque Barry Hay (chant, guitare, flûte et saxophone), George Kooymans (guitare et chant), Marinus Gerritsen (basse et claviers) et Cesar Zuiderwijk (batterie) paraissent pour la première fois devant un public belge... Celui-ci va « ouvrir des yeux comme ça ». « Live », le Golden Earring est un monstre ! A part le Who, aucun groupe ne réunit un pareil brelan de bêtes de scène.
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Durant deux heures le groupe se révèle écrasant de versatilité, de virtuosité, d'originalité et de dynamisme. Hay, Kooymans et Gerritsen font des bonds d'un côté à l'autre de la scène, culminant avec une sorte de chant incantatoire sur fond de percussions à l'africaine et un solo démentiel du bassiste, comme pris de folie devant ses amplis.
Derrière le podium, les musiciens des groupes belges de début de programme en ont la mâchoire sur les genoux. Pierre Raepsaet me glisse : « Misère, Pierilio, à côté de ça nous sommes tous des gamins ! ». Le public est en délire. Pour la toute première fois : il y a trois rappels.
(D'après les souvenirs écrits de Piero Kenroll/ 2006)
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(Extrait de l'article paru dans le magazine français POP MUSIC/J.N.Coghe)
Golden Earring. Les enfants, quelle bombe ! Je crois sincèrement qu'à l'heure actuelle, il n'y a que peu de groupes comparables à Golden Earring. Monté sur scène pour un passage normal, environ une heure, le groupe y est resté plus de deux heures... Rinus (orgue et basse), Barry (chant, flûte et sax), César (batterie) et Georges (guitare solo) se sont livrés à un show fantastique.
En dehors des interprétations de leurs succès de hit parade Back Home, Holly, Holly Life, Golden Earring a traumatisé son public par une musique heavy, puissante et originale... Le bassiste, seul en scène, a effectué un solo de basse époustouflant...
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Bon nombre de solistes ne savent pas se servir d'une guitare de cette manière. Tout est parti d'un morceau qui devait durer près de 45 mn... Après un solo fracassant de Georges, Rinus s'est mis à martyriser sa basse d'une façon démoniaque, sous le regard ahuri de ses complices. Il s'est offert une défonce de premier ordre... Il l'a terminée épuisé, contre sa muraille d'amplis, dans la position d'un crucifié.
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En arrière plan, on reconnait Pierre Rapsat, barbu et longs cheveux. « Misère, Pierilio, à côté de ça nous sommes tous des gamins ! ».
C'est à ce moment que le batteur, César, doté d'un talent de jongleur dans le maniement de ses baguettes, s'est lancé dans un solo qu'il a achevé dans les bras de deux road managers qui durent le soutenir après qu'il se soit jeté en arrière, plus ou moins hors de scène... |
26-27-28 JUIN : LE WEEK-END DE L'ANNÉE
Non content d'organiser le Free Show de Woluwe, l'agence Century assumait la veille la programmation de deux autres manifestations la première à Grimbergen et la seconde à Charleroi. Toutes les deux en plein air avec en vedette Savoy Brown.
Jean Jième : Pour nous, ce fut le week-end le plus chargé de l'année. On avait signé, depuis un certain temps, avec l'agence Chrysalis un contrat de quatre dates avec Savoy Brown. La mini tournée démarrait le vendredi 25 à Hasselt. Le samedi, le groupe jouait dans l'après-midi à Charleroi et le soir même à Grimbergen. Paul et moi avons été au four et au moulin pour essayer d'être présent et efficace partout. D'autant plus que le jour du Free Show, ils donnaient un concert à Villerupt. Mais là, on les a laissés aller tout seul.
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T.REX ... SUITE
Jean Jième : Après cette grand messe, Bernard Ker a eu l'envie d'une nouvelle célébration. D'autant plus que les responsables de la galerie marchande se montraient enchantés des résultats engrangés. Ils ont donc marqué leur accord pour qu'un deuxième Free Show puisse avoir lieu. La date avait été fixée au 10 octobre 1971. Pourquoi cette date si rapprochée de celle de juin ? Parce qu'une lettre de l'agence Chrysalis nous proposait d'engager T.Rex, cette fois officiellement. Mais ceci est une autre histoire qui sera racontée dans le second free show du 30 octobre 1971.
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Mes vifs remerciements à Paul Coerten pour m'avoir permis d'utiliser ses négatifs. Toutes les photos ainsi que les textes sont sous copyright. Pour une utilisation éventuelle, il est impératif de prendre contact avec jieme@memoire60-70.be
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Dossier réalisé et mis en page par Jean Jième - décembre 2008
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