La vedette : Golden Earring , le groupe hollandais qu'un différent au sujet du matériel d'amplification avait empêché de se produire à Bilzen l'année passée. Ce n'est pas un nouveau venu. Il a débuté en 1964 sous le nom de Golden Earrings dans un registre très pop s'inspirant directement de la vague Merseybeat anglaise. Avec ses singles ultra commerciaux, il a d'emblée été prophète dans son pays. Mais, en 1968, il s'est reconverti en formation hard rock et ses tournées lui ont même valu d'être acclamé aux USA et en Grande Bretagne.
Bizarrement, on ne l'a jamais vu chez nous et on ne sait donc pas très bien à quoi s'attendre lorsque Barry Hay (chant, guitare, flûte et saxophone), George Kooymans (guitare et chant), Marinus Gerritsen (basse et claviers) et Cesar Zuiderwijk (batterie) paraissent pour la première fois devant un public belge... Celui-ci va « ouvrir des yeux comme ça ». « Live », le Golden Earring est un monstre ! A part le Who, aucun groupe ne réunit un pareil brelan de bêtes de scène.
Durant deux heures le groupe se révèle écrasant de versatilité, de virtuosité, d'originalité et de dynamisme. Hay, Kooymans et Gerritsen font des bonds d'un côté à l'autre de la scène, culminant avec une sorte de chant incantatoire sur fond de percussions à l'africaine et un solo démentiel du bassiste, comme pris de folie devant ses amplis.
Derrière le podium, les musiciens des groupes belges de début de programme en ont la mâchoire sur les genoux. Pierre Raepsaet me glisse : « Misère, Pierilio, à côté de ça nous sommes tous des gamins ! ». Le public est en délire. Pour la toute première fois : il y a trois rappels. (Piero Kenroll/ 2006)

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(Extrait de l'article paru dans le magazine français POP MUSIC/J.N.Coghe)
Golden Earring. Les enfants, quelle bombe ! Je crois sincèrement qu'à l'heure actuelle, il n'y a que peu de groupes comparables à Golden Earring. Monté sur scène pour un passage normal, environ une heure, le groupe y est resté plus de deux heures... Rinus (orgue et basse), Barry (chant, flûte et sax), César (batterie) et Georges (guitare solo) se sont livrés à un show fantastique.
En dehors des interprétations de leurs succès de hit parade Back Home, Holly, Holly Life, Golden Earring a traumatisé son public par une musique heavy, puissante et originale... Le bassiste, seul en scène, a effectué un solo de basse époustouflant...

Bon nombre de solistes ne savent pas se servir d'une guitare de cette manière. Tout est parti d'un morceau qui devait durer près de 45 mn... Après un solo fracassant de Georges, Rinus s'est mis à martyriser sa basse d'une façon démoniaque, sous le regard ahuri de ses complices. Il s'est offert une défonce de premier ordre... Il l'a terminée épuisé, contre sa muraille d'amplis, dans la position d'un crucifié.
En arrière plan, on reconnait Pierre Rapsat, barbu et longs cheveux. « Misère, Pierilio, à côté de ça nous sommes tous des gamins ! ».
C'est à ce moment que le batteur, César, doté d'un talent de jongleur dans le maniement de ses baguettes, s'est lancé dans un solo qu'il a achevé dans les bras de deux road managers qui durent le soutenir après qu'il se soit jeté en arrière, plus ou moins hors de scène...
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