WOLU CITY 1967
3° ÉDITION
19-20-21 MAI 1967
Photos et chronique de Jean Jième


Village Western - Wolu-City 1967
Jean Jième : En ce mois de mai 1967, pour la troisième saison consécutive, le conseil communal de Woluwé-St-Lambert passe à l'heure western. Du vendredi 19 au dimanche 21, des stands, des guinguettes et tout un personnel déguisé en peaux-rouges et en squaws se dévouent, sous chapiteau, dans une atmosphère bon enfant aux senteurs de frites et de merguez.
Chaque soir, des attractions musicales sont prévues. L'an dernier, ils ont invité Eddy Mitchell et Antoine mais aussi les Yardbirds. Je n'y étais pas. Hélas, j'aurais bien aimé les entendre interpréter For your love en life. |
Cette année, le plateau tient à satisfaire tous les genres de public. Les dessinateurs Morris et Tibet exposent leurs planches de dessins. Une jolie jeune demoiselle au nom éphémère de Linda Kirby, déguisée en squaw, pousse la chansonnette.
Le vendredi place au Kenny Clark Sextet et au Golden Gate Quartet, suivis en soirée par la prestation d'une jeune fille en pleine ascension : Françoise Hardy. Samedi, pop et rock avec le Klan et les Who. Dimanche, Carol Friday et le folk singer Hugues Aufray.
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VENDREDI 19 MAI
LE VILLAGE WESTERN
EN INVITÉS : MORRIS ET TIBET






Une chanteuse et choriste belge : Linda Kirby
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Linda Kirby (photos J.Jième)
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Piero (futur Kenroll), Jacqueline et Zorbec.

Jean Jième,Bernard Ker et Guy De Vleeshouwer |
Le vendredi soir, c'est une Françoise Hardy, toute de blanc vêtue, adorable et quelque peu stressée
qui affrontera la "première nuit des vedettes" sur la plaine de Wolu-City.
Malgré deux ou trois perturbateurs, elle s'en tirera avec les honneurs.
Son charme, sa délicatesse et sa présence sur scène restent gravés
dans les souvenirs des spectateurs présents sous le chapiteau.
Je n'avais hélàs pas pris mon appareil photo.
Si quelqu'un y a pensé ce soir-là, qu'il n'hésite pas à m'envoyer ses clichés.
ÇA CHAUFFE AVEC ...

THE SHAKES
Durant les trois jours, les Shakes, constitués de Dany Lademacher, Alain Verdier,
Guy Delange et Gérard Halloy jouent plusieurs fois par jour en attraction dans un espace
reconverti en saloon de western.

The Shakes - Wolu-City 1967
HUBERT - EUROPE N°1

SAMEDI 20 MAI
THE WHO : L'ÉVÈNEMENT

The Who sous le chapiteau de Wolu-City - samedi 20 mai 1967
Samedi soir , une énorme surprise nous attend. Les organisateurs ont fait fort, très fort. Ils ont signé un contrat d'engagement avec le quatuor des Who. La réputation sulfureuse des quatre gaillards, grands briseurs de guitares devant l'éternel, semble ne pas avoir pesé dans la décision du comité des fêtes. La venue des Who est un événement. Pour rien au monde, un vrai amateur de rock ne raterait pareil rendez-vous.
La nuit tombe sur la plaine de Wolu-City. Le chapiteau est plein à craquer. Il fait chaud et moite. Dans une semi pénombre, les road managers du groupe s'activent fébrilement à tester les micros. One, two, one two. Et puis, ils arrivent ? Rapides comme l'éclair, ils se jettent sur leurs guitares. Les premiers accords claquent.

Keith Moon à la batterie
Compte-rendu de Piero Kenroll (Coeur de Rock- Editions APACH)
Les Who ont la réputation d'être le groupe le plus violent au monde et pas une seconde nous ne pourrons en douter. Roger Daltrey : le chanteur mod. Tout de blanc vêtu dans un costume cintré orné d'un élégant jabot. Il se sert du micro comme d'un lasso.
Il le fait tournoyer autour de lui au risque d'assommer quiconque l'approche. Keith Moon : la tornade humaine. Nul ouragan ne joue de la batterie comme lui. Il doit sans cesse être réapprovisionné en baguettes, car c'est a peine s'il frappe quelques coups avant de les lancer dans toutes les directions.
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On dirait une perpétuelle explosion et si l'on est près de la scène, il vaut mieux se garer pour ne pas en recevoir les débris dans la figure.
Pete Townshend : le génie. L'homme qui a su résumer tout ce que le rock contemporain véhicule de frustrations en 3 minutes 47 dans « My Generation». Mais, en plus, Townshend est le showman le plus phénoménal qui ait jamais touché une guitare.
Guitare qui ne survit pas à son déchaînement en scène, d'ailleurs. Car Townshend casse tout. Au propre comme au figuré !
Lire la suite : The Who en Belgique
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DIMANCHE 21 MAI
CAROL FRIDAY
 
Carol Friday © Jean Jième |
HUGUES AUFRAY

Hugues Aufray © Jean Jième
En 1967, Hugues Aufray est à l'apogée de sa gloire. Il connaît le succès avec
Santiano. http://www.youtube.com/watch?v=uqNbbzTqM1c

Hugues Aufray © Jean Jième
Il fut le premier Français à découvrir Bob Dylan et à en adapter les chansons. Les traductions de textes anglo-saxons, notamment ceux de Bob Dylan, édulcorent souvent la crudité du texte original. Les arrangements musicaux qui font la part belle à la guitare acoustique dénotent une influence du folk américain. |

Hugues Aufray © Jean Jième