CINÉ DOCS

 

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INDEX CINÉ DOCS

 

Cinéma ABC - livre de Jimmy Pantera

 

Raymond Van Thournout historien

 

 

Isabelle Biver, historienne de cinéma

 

Edmond Jamoulle

peintre de cinéma

 

Joe Van Cottom Fondateur de Ciné Revue

 

Nouvelle vague cinéma


Feminin femininCinéma belge Joao Correa

 

Marine Vlady icône des années 50


Les rockers au cinéma - années cinquante

 

Les rockers au cinéma - annees

soixante

 

Cinéma :

Jeunesse en révolte

G.B./U.S.A. 1950-1960


La nuit électrique 1961


Led Zeppelin the songs remains …


Liane la sauvageonne 57


Le cinérama : Une nouvelle technologie -1961

 



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CINÉMA ABC

JIMMY PANTERA

 

Jimmy Pantera   CFC -Éditions     2020

 

 

 

What’s in a name, comme disent les Américains ?


Ce mystérieux entrepreneur américain du cinéma établi à Bruxelles dès les années soixante est celui sans qui toute cette saga du cinéma ABC, le thème principal du livre de Jimmy Pantera, n’aurait jamais existé. Son nom : George A.Scott.


Presque un homonyme du fameux George C.Scott, qui en 1979 tint le rôle principal d’un film de Paul Schrader…Hardcore ! L’histoire d’un père qui tente de retrouver sa fille… égarée dans le milieu interlope du porno bas de gamme !


George A. Scott posséda plusieurs cinémas érotiques et distribuait des films.


L’auteur Jimmy Pantera (un surnom du héros d’un film mexicain évidemment tout à fait obscur) est un passionné de culture disons underground, ou populaire mais allant de la série B à la série Z -sans oublier le catch, une passion totale qui le poussa à voyager jusqu’au Mexique.


Ce graphiste de profession et enseignant est également un des trois cofondateurs de la fameuse maison d’éditions française Serious Publishing, dévolue à ce type de culture.


Avec notamment le fameux Christophe Bier, le spécialiste français ultime de ce type de cinéma marginal mais qui attire des foules d’aficionados, loin du cinéma d’auteur.


Lorsque le cinéma bruxellois ABC du 149 boulevard Adolphe Max ferma le 3 juillet 2013, la scène que l’on nous décrit dans le livre repousse les frontières du misérabilisme, bien au-delà de l’ultracélèbre Dernière Séance d’Eddy Mitchell (qui ne célébrait pas du tout ce type de cinéma dont question ici).

 

Un film est resté abandonné plusieurs années dans le projecteur depuis cette date fatidique !


Une campagne de financement fut organisée par des passionnés pour le sauver mais rien n’y fit…le décès de George A.Scott en 2014 n’arrangea rien.


Mais le cinéma Nova racheta le fonds ABC, toutes les archives survivantes de ce cinéma bien particulier et Pantera put y fouiner à son aise durant dix-huit mois pour nous livrer ce tome particulièrement réussi : Cinéma ABC  La nécropole du porno.


Comme une allusion aux coutumes de l’époque, à ce qui était caché, ce sous-titre n’apparaît qu’en page 3 et non en couverture !
Toutes les tentatives d’interviews de Scott ont échoué.


Secret, mystérieux, cet homme d’affaires était également un vrai cinéphile mais qui préférait l’obscurité des salles à la lumière qu’il fuyait, tel le vampire ennemi du soleil.


Sans son obsession, toutes ces archives auraient servi au fil des programmations innombrables et auraient disparu aussitôt comme des éléments périssables…le cinéma Nova les a donc sauvées du container.


Scott possédait les cinémas ABC bruxellois, liégeois et ostendais, le Plaza à Anvers et le Paris et l’American à Bruxelles.

 

 

LES DÉBUTS


Le jour officiel d’ouverture de cette salle est le 30 novembre 1972.


Le premier film annoncé le fut dans -notamment -Ciné Revue du 30 novembre 1972, mais pour la semaine du 1er au 7 décembre : Jeunes Filles Au Pair, un film anglais : Au Pair Girls (Femmes En Location étant le titre en France).
Le réalisateur est loin d’être le premier venu : Val Guest !

 


Un nom connu, notamment des fans de rock puisqu’il réalisa le deuxième film avec Cliff Richard en vedette-Expresso Bongo, 1959 -et il fut un des coréalisateurs d’un film dont on parla énormément en 1967 : Casino Royale, la parodie anglo-américaine de James Bond !


Par curiosité, voici les quelques lignes (auteur anonyme) que Ciné Revue consacra à ce premier film projeté à l’ABC.


«Beaucoup de nu et de situations risquées. Les héroïnes jettent allégrement de l’huile sur le feu.

Avec d’aimables inconnues épaulées par John Le Mesurier, Rosalie Crutchley, Ferdy Mayne.»


Pour info, ce Le Mesurier est le père du fameux Robin Le Mesurier, qui fut longtemps le guitariste de Rod Stewart entre autres…avant de devenir à partir de 1994 celui qui accompagna le plus longtemps…Johnny Hallyday, à partir de son album en anglais très teinté blues, Rough Town !
Des passerelles entre les deux préoccupations de ce site : côté cinéma (certes très marginal dans ce cas-ci) et le rock.


Pour ceux qui ont vécu ces folles années 70, on se souvient que cette décennie fut assez obsédée par le sexe au cinéma, avec certains succès qui explosèrent bien au-delà des frontières du genre…

 

Comme le premier Emmanuelle de Just Jaeckin en 1974 et ses neuf millions d’entrées (qui apparaît bien sage aujourd’hui) et l’avènement au milieu de la décennie de ce qu’on a pu appeler -sans ironie -le «porno chic».


Exhibition de Jean-François Davy, un film hard mais présenté au festival de Cannes en mai 1975 !


Certains réalisateurs du genre firent montre d’un vrai talent de cinéaste, qui leur permit d’être appréciés par un public cinéphile qui était loin de n’être composé que d’obsédés des seuls films érotiques.


Je pense à un José Benazeraf, qui avait été surnommé «l’Antonioni du porno», rien que ça.


Max Pecas ne se rendit pas coupable que d’insignifiantes pochades tropéziennes…


Son film de 1961 Douce Violence, avec le magnifique thème original chanté par un Johnny déjà en pleine maturité, est un remarquable portrait d’une certaine jeunesse dorée, amatrice -bien entendu- des quatre cents coups, sous la houlette de l’ensorcelante Elke Sommer.

 

Pour en revenir aux débuts de l’ABC bruxellois -j’ignore si les archives des autres ABC belges dont celui de Liège sis place des Guillemins subsistent -on note que ce Jeunes Filles Au Pair ne fut au programme qu’une seule semaine.


Le deuxième film -programme du 8 au 14 décembre 1972 : Le Petit Déjeuner Délicieux, un film allemand, en VO et sous-titres bilingues comme d’habitude.

 

juin 1975 - collection Nova

 

 

CENSURE ET ROUBLARDISE !


Scott resta dans le collimateur de la censure durant tout son parcours.


Avec le fameux article 383 du Code pénal, le sacro-saint outrage aux bonnes moeurs laissé à la libre appréciation de chaque magistrat.


Pantera a donné la parole à maints témoins dont certains ne sont pas liés spécifiquement liés au cinéma, même si la plupart des intervenants le sont.


Le fameux avocat Alain Berenboom, également romancier et chroniqueur au Soir, se souvient de ces passes d’armes homériques contre la censure qui a empêché -beaucoup s’en souviennent tant l’affaire fit du bruit en 1968 -la projection en Belgique de Je Suis Curieuse!


Codirigeant alors du Ciné-club de l’ULB, Berenboom organisa à l’auditoire Paul Émile Janson la projection d’un film sulfureux que le Parquet demandait au monde du cinéma belge de ne pas sortir dans notre pays : Massacre Pour Une Orgie de Jean-Pierre Bastid !


La loi Vandevelde de 1920 stipule que tous les films distribués en Belgique sont classés par défaut Enfants Non Admis.


Ce qui a entraîné la création de la Commission de Contrôle des Films, émanant du ministère de la Justice.

 

Les visionnages des films sont payants !


Certains distributeurs avaient donc la coutume d’opérer une censure préventive en supprimant certaines images ou certaines scènes, des coupures d’ailleurs recommandées aux distributeurs et exploitants par le Parquet !

 

Collection Nova


Pour ne pas s’attirer les foudres de la redoutable déesse de la Censure, Anastasie et ses ciseaux géants qui toujours crissent, Scott mélangeait parfois des bouts de films éjectés par précaution…à d’autres films sans rapport !


Ce qui donnait des mélanges parfois surréalistes, avec par exemple des scènes…de peplum incorporées, auxquelles personne ne comprenait goutte, bien entendu.


Les photos exposées en vitrine se voyaient «agrémentées» de caches sur les tétons ou autres parties encore plus intimes…

 

 

STRIP -TEASE   DE L’ÉCRAN À LA SCÈNE


 

Une caractéristique importante durant une longue période : les performances de strip-teaseuses à heures fixes, qui interrompaient toujours la projection en cours.


L’auteur de ces lignes -petit aveu ici -a été un seul jour un spectateur de l’ABC.
J’avais dû être bêtement émoustillé par une des photos exposées…


Je n’ai pas l’ombre du moindre souvenir du film vu. Je me souviens que la salle était presque vide.


Elle faisait rarement le plein, selon le récit de Pantera.


Et pour les quelques rares pékins présents dont votre serviteur, je me souviens de l’entrée en scène d’une strip- teaseuse qui face à un tel non-public, s’est livrée avec une force et une sauvagerie étonnantes -à la fin -à un numéro qui m’avait «scié».


De cela, je me souviens alors que le film fut aussitôt oublié…


De vraies artistes inconnues mais qui pouvaient cependant étonner, captiver, bluffer les spectateurs.


Pas de service au rabais : pros jusqu’au bout des faux-cils éventuels, malgré l’absence d’enjeu.


Plusieurs d’entre elles témoignent dans ce livre, dont une qui se servait…d’un fouet (son instrument de travail), lorsqu’elle arpentait la salle et devait ramener à la raison des mains qui s’approchaient d’elles comme celles de moutards sans-gêne, d’un irrésistible ballotin de pralines !


Ce genre de scène devait être d’un comique absolument irrésistible, un complément de spectacle inattendu, gratuit et totalement savoureux !

 

Unanimité parmi ces dames : Scott était un gentleman très correct, à l’ancienne, qui vérifiait lui-même les capacités des postulantes dans leurs essais.


Engagées, elles étaient traitées correctement, payées décemment et George A.Scott n’a pas démérité, malgré son type d’activité, en proscrivant tout harcèlement ou conduite répréhensible.


Certains spectateurs immatures et manifestement malheureux tombèrent amoureux de l’une ou l’autre des effeuilleuses…


En cas de simple gentillesse souriante envers eux, ils purent…se faire des films et rêver à un amour évidemment fantasmé et jamais concrétisé puisque à sens unique ! 


Après tout le cinéma est aussi une pompe aspirante géante des fantasmes de l’humanité…


Le livre regorge de richesses historiques, outre le cas de l’ABC.


Le premier film érotique répertorié serait…un court-métrage argentin de 1907 !

 

 

 

IMAGES À GOGO


L’ouvrage déborde de photos tirées de ces films, et de pavés de presse, d’affiches de divers pays etc.


Malgré l’immense richesse des archives de l’ABC sauvées par le Nova, et vu le caractère confidentiel des centaines de films qui y furent projetés entre décembre 1972 et le 3 juillet 2013, Pantera a choisi d’ajouter de nombreuses illustrations non liées aux cinémas de George A.Scott.


Les amateurs de salles de cinéma bruxelloises auront plaisir à (re)découvrir des pavés de presse annonçant des films à l’Orly-Midi (bd.Jamar à Bruxelles), l’Astor (rue Neuve), l’Étoile (55 rue Neuve), le Royal Bourse (44, rue des Pierres ! Celle de notre chère Ancienne Belgique !), l’Ambassador (7, rue Auguste Orts), le Studio Etoile (ex-Ciné Monnaie, rue de l’Écuyer-rue Léopold), etc.


Mais beaucoup d’autres correspondent à des projections parisiennes.


Et que de photos, de slogans naïfs et tapageurs, de dessins etc.


Un régal : le livre alterne texte et images tout du long, de judicieuse façon.

 

 

 

Collection Nova

 

 

TÉMOIGNAGES


De nombreux observateurs et témoins sont disséminé(e)s au fil du récit.


Outre Berenboom et les strip-teaseuses Nikie St.Gilles, Séverine Day, Mercedes, Samantha, on trouve le cinéaste Roland Lethem, correspondant belge de la prestigieuse revue française Midi Minuit Fantastique.


Et encore le cinéaste et musicien Marco Laguna, des experts et passionnés divers y compris étrangers -on ne peut citer tout le monde.


Des projectionnistes qui…éclairent l’envers du décor, la vie humble et très bien rodée d’une salle très particulière : on n’a jamais cessé d’y projeter des films en pellicule 35 mm !


Mais la sonorisation y fut toujours, paraît-il, déplorable…


Le responsable du décorum de devanture -dont la fameuse paire de jambes ultrasexy et sans tête - est un grand nom du monde du cinéma en Belgique, le peintre et décorateur Edmond Jamoulle !
Dont la carrière commença bien plus tôt.


Il raconte notamment une mémorable soirée de gala pour la sortie belge de Belle De Jour de Bunuel, avec visite de la star Deneuve…qui lui administra un savon suite à la peinture géante trop suggestive à son goût, qu’il dut changer !
Jamoulle nous fait…pénétrer dans les coulisses de ce métier bien particulier et assez magique.

 

Totalement disparu, tué par la standardisation actuelle que tout le monde peut constater depuis tant d’années…


Comme quoi ce livre ne nous cloue pas systématiquement au 149, bd Adolphe Max.


Un petit bémol : la préface de Laurent de Sutter verse un peu trop dans le pompeux et l’hermétisme, en parfait décalage inutile avec le thème abordé.


On ne comprend pas l’absence de Christophe Bier, au contraire…


Le réalisateur américain Joe Sarno commit des films pour adultes dotés d’une réelle portée artistique (totalement absente de la gigantesque industrie du porno en ligne, un tout autre monde qui n’intéresse pas l’auteur et on le comprend).
Son premier film date de 1964 : Sins Of Suburb…ce qui signifie bien qu’il n’est pas né en 1952 (p.59) !
On peut être un génie précoce mais tout de même… !
Petite coquille sans gravité aucune mais il vint au monde le 15 mars 1921.

 

Le livre, malgré la documentation gigantesque que nous savons, ne liste pas -même très partiellement -les films qui furent projetés à l’ABC.


Il est vrai que ceux qui étaient annoncés en devanture du boulevard Adolphe Max ne défilaient pas toujours sur l’écran et étaient remplacés par un autre, sans protestation de qui que ce soit !

 

 

MIEUX VAUT EN RIRE…


Même ceux parmi vous que l’érotisme n’intéresse pas voire rebute ne pourront -enfin j’espère, chers amis, cinéphiles ou non ! -retenir un franc sourire voire un éclat de rire bienvenu, en découvrant ou se remémorant des titres de films qui vraiment, exaltant la gaudriole, ne se prenaient pas au sérieux, loin du sexe triste, tragique ou vecteur de tourments et inquiétudes métaphysiques…


Quelques exemples (absolument pas inventés !).


La Nuit Détraquée…allusion probable à la première vraie coproduction franco-belge, tournée à Anvers en 1959 : La Nuit Des Traqués de Bernard Roland, avec Philippe Clay, Juliette Mayniel et son regard inoubliable et un jeune rocker prometteur : Danyel Gérard !


Et puis, accrochez-vous…


La Bagatelle En Caravelle
L’Arrière-Train Sifflera Trois Fois ! (Si, cela existe -CN.)
Trop Au Lit Pour Être Honnête
La Face Cachée de La Lune…de Miel.
(Etc.)

 

 

 

ÉPILOGUE

 

L'auteur de ces lignes vient de découvrir que la façade du cinéma ABC fut filmée par le regretté réalisateur belge Richard Olivier -à qui on doit parmi tant d'autres films et émissions les très fameux et célébrés Marvin Gaye Transit Ostende (1981) et Remember Marvin Gaye (2002).


 

On la voit quelques secondes dans The End, son court métrage (douze minutes) de 1982 consacré à des façades bruxelloises qui correspondaient à des salles de cinéma déjà disparues...sauf l'ABC justement, que l'on n'aperçoit que quelques secondes: info pointue pour passionnés !

 

Collection Nova

 

 

 

Avant de déchaîner les foudres de la censure, je m’empresse de clôturer ici, en vous recommandant chaudement la double expo en cours au Mima, jusqu’au 9 janvier 2022 !
Tous détails ci-dessous.

 

 

Une critique de CHRISTIAN NAUWELAERS

 

EXPO

MIMA - Double Bill : THE ART OF LAURENT DURIEUX + THE ABC OF PORN CINEMA

 

JUSQU'AU 9 JANVIER 2021

 

Durée:  1heure
Visite à pied
Visites pour individuels
2 expositions pour le prix d'1 !


‘DRAMA’, THE ART OF LAURENT DURIEUX


“Le magnifique travail de Laurent Durieux élève l’art de l’affiche à un haut niveau. Les images, d’une exécution étonnante, expriment les idées et les thèmes des films qu’il a choisis en de nouveaux termes. Elles communiquent beaucoup sans paroles et s’inscrivent dans la merveilleuse tradition de l’art illustratif.”   Francis Ford Coppola L’exposition présente une centaine d’affiches originales de l’artiste belge internationalement acclamé par les cinéphiles.


THE ABC OF PORN CINEMA
(Interdit aux moins de 18 ans)

 

Mima Museum 2021 - Fonds ABC Cinéma Nova


L’exposition traverse les quatre décennies d’activité du cinéma pornographique ABC et évoque le monde qui l’entourait. À travers de nombreux documents, posters, affiches peintes à la main, pavés de presse, photos censurées et installation artistique, elle met en lumière un pan obscur de notre culture, destiné aux oubliettes de l’histoire. Ces archives historiques sont donc exceptionnelles, uniques et ne manquent ni de cocasserie ni de matière à réflexions et controverses.
Une exposition créée par le cinéma Nova et le MIMA avec la participation du collectif Gogolplex.

 

Le prix de la visite ne comprend pas l'entrée du musée.
Tarifs des entrées au musée pour les groupes et écoles (en plus du guide) :
0 à 5 ans: gratuit / 6 à 12 ans: 3€ / 12 à 18 ans : 7,5€ / Adultes : 9,5€ / Tarif groupe : 7,5€
Museum pass : entrée gratuite


Lieu de rendez-vous: 
A l'accueil du MIMA
Quai du Hainaut 39/41
1080 Molenbeek