CHRONIQUE

1960-1965

 

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Les Beatles et la Belgique

 

Clark Richard and his Tropical Stars

 

Chuck Berry en Belgique

 

Dave Berry à l'Ancienne Belgique 1965

 

Gene Vincent en Belgique

 

Bill Haley en Belgique

 

Rock Around The Clock

 

Les Animals en Belgique (juillet-septembre 1965

 

Cliff Richard et les Shadows en Belgique - 1964

 

Vince Taylor en Belgique à l'Eldorado 1961-1962

 

Jack Hammer

 

LA FRANCE ET LE ROCK

 

Johnny Hallyday octobre 1961

 

Les Chats sauvages et la Belgique

 

Les orchestres belges au Golf-Drouot

 

Période yé- yé et Cinéma

Nouvelle vague

 

EN BELGIQUE

 

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Agenda des concerts rock 1960-1965

 

Galeries St-Hubert - La Voix de son Maître - le Blue Note

 

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Jimmy Morgan, chanteur des sixties

 

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Festival Guitare d'Or

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Festival Châtelet 1962 à 1965

 

Jazz Bilzen - 1965

 

Gouden Micro sept 1965

 

Parapluie des vedettes - Huy 1965

 

Wolu-City 1965

 

 

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Dancings, clubs, boites de nuit avec carte des lieux branchés de Bruxelles - années 1960 - 1970.

 

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Le Brasseur - Le Rocking Center

 

Le Relais de la poste -Le Twenty Club (1964)

 

Côte belge La Panne 1963 Le Clapotis - Belmondo tourne Week-end à Zuydcoote.

 

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LES BEATLES ET LA BELGIQUE

Fascicule parisien distribué en Belgique - 7 mars 1964

 

 

POURQUOI LES BEATLES NE SONT JAMAIS VENUS EN BELGIQUE ?

 

Les Beatles sont probablement le seul groupe de cette importance à ne s'être jamais produit dans notre petit pays. Et pourtant, ils sont passés plusieurs fois tout près de chez nous.

 

 

Lorsque l'on consulte la liste de leurs tournées et concerts au cours des années 1963 à 1966, on note leur(s) venue(s) en France, en Allemagne, en Italie, Espagne, Danemark et même Hollande. Pourquoi pas chez nous ?

 

J'y vois plusieurs explications :

 

- le manque d'esprit d'initiative, de coopération ou de contacts professionnels de nos « impresarii » belges vis-à-vis des agences artistiques anglaises. Ici en l'occurrence le bureau de la NEMS de Brian Epstein.

 

- Le manque de structure susceptible capable d'accueillir dignement ces hôtes prestigieux. À l'époque, le complexe de Forest National n'avait pas encore été construit.

 

- On peut supposer également que les directeurs de l'Ancienne Belgique, Cirque Royal, Palais des Beaux-Arts se seraient montrés plutôt rétifs à l'idée de voir déferler des hordes de fans en folie dans leurs salles de spectacle (*).

 

- Bien entendu le Palais des Sports de Schaerbeek, le seul espace capable à Bruxelles, d'accueillir des milliers de jeunes aurait pu convenir. Mais en admettant que la chose se soit révélée possible, qu'aurait décidé le bourgmestre en fonction à l'époque ? On ne pourra jamais le savoir.

 

La Flandre pas plus que la capitale ni la Wallonie n'ont su créer les contacts nécessaires pour que les Beatles débarquent chez nous. Quelle belle occasion ratée pour nous qui avions vingt ans à l'époque  !

 

Le plus réactif des patrons de salle(s) en Europe semble bien avoir été Bruno Coquatrix, le directeur de l'Olympia.

 

Pour la bonne bouche, on ajoutera pour terminer ce point que les Belges ont eu droit à...Trini Lopez en concert le 8 février 1964 à Alost puis à Breendonk !

 

Mais il existe une autre raison qui explique pourquoi les les Beatles ne sont pas venus en Belgique (pas plus que n'importe quel groupe anglais de l'époque mersey-beat) c'est que la Belgique n'accordait pas de permis de travail aux musiciens anglais. En effet, le Royaume Uni ne faisait pas encore partie de l'Union Européenne. Il n'y avait donc pas de réciprocité. (**)


LES BEATLES ET LA TÉLÉVISION BELGE

 

Le grand spécialiste belge des Beatles Johan Ral a interrogé il y a quelques années feu Jeff De Boeck, qui était notamment le responsable de la branche belge d'Ardmore & Beechwood, la maison d'éditions musicales affiliée à EMI. Il a rencontré Epstein dans le bureau londonien de cette maison, pour les titres Love Me Do et PS I Love You.

 

Brian Epstein lui a dit lors de cette entrevue que les Beatles étaient disponibles pour la TV belge.

 

Seuls les frais du groupe étant à payer. Mais ni la RTB ni la BRT ne se sont montrées intéressées. Du coup De Boeck a pu placer Helen Shapiro (une artiste EMI enregistrant chez Columbia) pour le show Piccadilly Circus, enregistré à l'Apollo d'Anvers en janvier, et diffusé sur la BRT le 13 mars 1964, avec également Mike Sarne et surtout une idole de la chanson et de l'écran aujourd'hui injustement oubliée: John Leyton.

 

 

 

(*) Pour rappel : la mésaventure survenue à Vince Taylor le 28 novembre 1961. Lorsqu'il ne put chanter au Cirque Royal suite à une sombre affaire (bidonnée par les autorités) de permis de travail manquant. Ce qui provoqua la juste colère de Pierre Vermandel, futur Pierrot puis Piero, et de ses copains fous de vrai rock and roll qui défilèrent pour lui dans les rues de Bruxelles !

 

(**) Le premier grand groupe anglais à s'être produit chez nous fut The Animals. L'agent de spectacle Jean Martin fut obligé d'engager les musiciens en les faisant passer pour des "clowns musicaux".

Lire Coeur de Rock de Piero Kenroll.

 

 

 

 

LES FRANÇAIS ONT EU PLUS DE CHANCE QUE NOUS

 

Extrait de: La France et les Beatles - Jean-Claude Hocquet et Éric Krasker - Éditions Séguier

 

On peut dire que la France a d'emblée profité d'une chance incroyable avec les Beatles : après plusieurs mois de contacts, et grâce à un contrat signé le 17 juillet 1963 entre Brian Epstein et Bruno Coquatrix, les quatre garçons de Liverpool acceptèrent de se produire au théâtre de l'Olympia, 28 boulevard des Capucines à Paris, entre le 16 janvier et le 4 février 1964.

 

Ils s'engagèrent ainsi à effectuer un total de quarante et une représentations, soit deux par jour (matinée et soirée), sur une période de trois semaines, pour un salaire global de 3000 livres sterling, soit 800 francs par jour ! Pour des artistes qui, du temps de leur célébrité, ne restèrent pas plus de trois jours au même endroit au cours de leurs tournées, une telle situation représenta un fait absolument unique dans leur carrière.

 

Pop Weekly - couverture N°26 - 22 février 1964

L'idée de base de Bruno Coquatrix et de Jean-Michel Boris avait été de confectionner un spectacle à la mode pour les jeunes, à la fois complet et diversifié, car ils estimaient que les Beatles - vedettes encore seulement « montantes » en juillet 1963 - ne pouvaient pas, à eux seuls, suffire à occuper l'affiche.

 

Il avait donc été décidé de l'étoffer en recrutant le chanteur Pierre Vassiliu pour la première partie, puis une jeune Bulgare qui marchait déjà bien, Sylvie Vartan, et enfin une vedette américaine confirmée, le champion du « Surf », Trini Lopez, qui avait à son actif des succès internationaux comme La Bamba et If I Had A Hammer.

 

 

Fronton de l'Olympia (16 janvier au 4 février 1964)

 

Toutefois, dans l'esprit des organisateurs, les trois principales attractions formant le point d'orgue du spectacle (Trini Lopez, Sylvie Vartan et les Beatles) bénéficiaient d'un statut équivalent, le public ayant le dernier mot pour désigner la vedette au cours de la représentation.

 

C'est la raison pour laquelle, aussi bien dans les programmes officiels que sur le fronton de l'Olympia, leurs noms étaient tous présentés avec un lettrage d'une égale grosseur.

 

Sur l'enseigne de néons, les Beatles (en rouge) figuraient sur la même ligne que Trini Lopez (en rouge également), tandis que le nom de Sylvie Vartan (en blanc) était en dessous, comme en témoignent les photos d'époque.

 

© Copyright Éric Krasker - 2003

 

 

 

Beatles memoire 60

 

Critique de cet ouvrage

par Christian Nauwelaers

 

LA PRESSE BELGE ET LES BEATLES 

C'est au regretté Frans Romeyns, (1) producteur notamment de l'excellente émission de télévision Tienerklanken sur la BRT que revient l'honneur d'avoir été le premier journaliste belge à rencontrer les Beatles.

 

L'événement eut lieu en janvier 1964, dans leur chambre d'hôtel lors de leur premier séjour parisien (2).

 

Frans Romeyns dans la chambre d'hôtel des Beatles en janvier 1964

 

Michel Lemaire, journaliste de la presse francophone a pu interviewer les Beatles le 16 janvier 1964 dans une une mini-présentation radiophonique à l'Olympia. John Lennon qui ne se départit pas de son humour habituel, se présenta en précisant qu'il jouait une «better guitar» (!)


Ensuite, c'est au tour de Jan Torfs, le fondateur de Juke Box (3) d'interviewer les Beatles en avril 1964, au cours du tournage de A Hard Day's Night à Londres.

 

Il annonça fièrement la chose en couverture du numéro de juin 1964. (Voir photo dans paragraphe suivant.)

 

 

 

 

Le 26 juin 1965, alors que les Fab Four se trouvaient à Gênes pour une courte tournée italienne, Gérard Valet, journaliste à la RTB les contacta par téléphone. Malencontreusement, cette conversation sera interrompue de manière abrupte, ne laissant à la postérité qu'un piètre document sonore (4).

 

Cette fois, pour le compte du journal Het Laatste Nieuws, Frans Romeyns s'est rendu sur le tournage de Help entre le 13 et le 22 mars 1965 pour un reportage.

 

Romeyns et McCartney sur le plateau de Help à Obertauern en Autriche

 

(1) Représentant belge du Cashbox, il fut également le producteur des émissions de Leuke Plaatjes Goede Maatjes pour la BRT, la télé flamande.

(2) Olympia à partir du 16 janvier 1964.

(3) Création du magazine en 1956.

(4) Cette interview sera rediffusée par Stéphane Dupont dans son émission La Quatrième Dimension, sur la Première le 6 septembre 2009.

 

 

JAN TORFS, JUKE BOX ET LES BEATLES

Couverture du N° 90 (avril 1964) annonçant une

interview exclusive des Beatles.

 

Jan Torfs, de passage à Liverpool à Pâques, rencontre Ray «McPhail» (sic) - McFall - le propriétaire de la Cavern.

 

La Cavern 25 janvier 2011

Liverpool est une ville pour teenagers, pleine de cheveux longs, Beatle boots, chemises sans col etc. Les jeunes ne vivent que pour la musique, qui n'est pas un bruit de fond pour eux.

 

Elle est produite par des jeunes de leur âge issus des mêmes milieux ouvriers. Interrogé quant à la possibilité de revoir à la Cavern un groupe devenu mondialement célèbre, «McPhail» McFall l'espère, déclarant qu'une grande vedette ne peut perdre le contact direct avec ses fans. Et c'est de la Cavern qu'ils ont été lancés.

 

Le reporter constate que les Beatles figurent partout sur tous les objets imaginables (agendas, masques, livres à colorier etc.).

 

Rencontre avec Epstein: il déclare qu'il leur dit comment s'habiller et se coiffer.

 

Par rapport aux Beatles et les autres artistes dont il s'occupe, Epstein a cette expression: «my boys and my other artists». Les Beatles d'abord donc. Il est avant tout leur conseiller.

 

Et il est très en colère quand on pense qu'il exploite le talent: il ne l'exploite pas, il découvre les talents. Il prend 25% de leurs gains. Plus que les 15% plus habituels, mais jugés insuffisants par le manager pour forger des artistes et en faire des vedettes de premier plan.

 

Rencontre aussi avec Bob Wooler qui a connu les Beatles dans une «misère affreuse» (ses mots !).

 

Mais Wooler présente depuis peu un programme sur Radio Luxembourg: une demi-heure le dimanche soir. Il y fait vivre dans les maisons l'ambiance unique et survoltée de la Cavern.

 

AVEC LES BEATLES À LONDRES

 

La rencontre a lieu au Scala Theater près de Tottenham Court Road, où Torfs a eu besoin d'user de tours de passe-passe pour avoir accès au groupe.

 

On lui parle des chansons composées tout récemment à Paris, Londres, Miami mais surtout Miami, où quatre mélodies ont été «composées» en deux heures. En fait ils (comprendre surtout John et Paul) l'élaborent, en discutent, l'enregistrent sur bande avant retranscription sur papier par le directeur musical (George Martin évidemment, mais son nom n'apparaît pas dans l'article!).

 

En projet: la tournée européenne (et en fait au-delà) de juin, mais ce qui est très intéressant, c'est qu'on annonce déjà - donc en avril - que la Belgique n'en sera pas !

 

Couverture de Juke Box N° 92 - juin 1964

Les Beatles parlent individuellement, sans grande révélations pour les fans d'aujourd'hui.

 

John parle des jours maigres à Hambourg, de l'expulsion par la police, devant emprunter de l'argent pour le retour à Liverpool. Et en regard des déclarations de McFall plus haut: Lennon, lui, parle du salaire de misère à leurs débuts à la Cavern ! Donc à chacun son point de vue ! Lennon fait part de sa condition beaucoup plus confortable en avril 1964, avec Cynthia qu'il a eu le courage d'épouser pendant les jours sombres - à leur fin en fait, un peu moins de deux ans plus tôt. Et Julian bénéficie de l'éducation d'un petit prince !

 

George préfère parler du séjour à New York (février 64). Il amuse son monde en évoquant Ringo dans la cave à vins la plus fameuse de New York, et qui s'écria: «Quoi, pas de Coca ?»

 

Aussi sa réponse à une conférence de presse, à la question -exceptionnelle de pertinence et d'intelligence - de savoir s'ils ont le plus peur de la bombe atomique, ou d'une chute de leurs cheveux ? Ce à quoi le batteur rétorqua: «De la bombe A car nos cheveux sont déjà en train de tomber.»

 

Et lorsque l'ambassadeur de Grande-Bretagne s'est trompé dans leurs prénoms, Lennon lui a lancé: «Oh non Sir, ce n'est pas George. C'est Charlie, et moi je suis Fred.»

 

Côté projets, Paul donne les titres de quatre chansons que l'on entendra dans le film: Can't Buy Me Love , If I Fell , I Should Have Known Better, et Tell Me Why.

 

Enfin Ringo annonce leur arrivée dans le Musée de Cire de Madame Tussaud dans quelques semaines.

 

Au final, une expédition anglaise qui n'a pas bouleversé l'histoire du journalisme musical, mais qui constitue un document vraiment rare et malgré tout intéressant.

 

A HARD DAY'S NIGHT AU CINÉMA - AOÛT 1964

 

 

 

Sortie publique le 27/08/1964, en double exclusivité au ACROPOLE

et à ELDORADO durant une semaine.

Recettes respectives : 152 000 FB et 361 000 FB.

 

Ensuite le film émigre au SCALA, du 3 au 10 septembre.

 

© Didier Trevisan

 

23 août 1964 - Avant première à l'Eldorado

(Ciné Presse- Collection Didier Trevisan)

 

 

CONCERTS ET TOURNÉES DES BEATLES SUR LE CONTINENT

 

LES BEATLES EN SUÈDE (25-29 octobre 1963)

 

C'est à la fin du mois d'octobre 1963 que, pour la deuxième fois depuis qu'ils sont devenus mondialement connus, les Beatles sortirent d'Angleterre pour gagner le continent. Pays choisi : la Suède, où ils se produisirent pour cinq dates.

 


25 Octobre    Sundsta-aulan, Karlstad
26 Octobre    Kungliga Hallen, Stockholm

 

http://www.youtube.com/watch?v=kBfSwJqU8Kg

www.youtube.com/watch?v=38wWY6kVgF0


27 Octobre    Cirkus, Goteborg
28 Octobre    Borashallen, Boras
29 Octobre    Sporthallen, Eskilstuna

 

LES BEATLES À COPENHAGUE ( 4 juin 1964)

 

http://www.youtube.com/watch?v=XxifNJChWZ0
 

 

Le 4 juin 1964, le quatuor entama une tournée mondiale qui les mena de Hong-Kong, à Sydney en Australie. Mais auparavant, ils la démarrèrent par Copenhague au Danemark puis par Hillegom en Hollande.

Le 5 juin ils ont donné un petit récital en play-back, avec interviews, pour la chaîne de télé batave VARA.

 

( Voir critique du livre POP TV 1960-1975 dans la rubrique des livres, pour l'histoire du rock à la télévision hollandaise.)

 

Version néerlandophone (juillet 1964) et francophone (août 1964)

 

Malgré une offre promotionnelle des plus intéressantes, émanant de Brian Epstein, les agences belges ne saisirent pas la balle au bond. Pour découvrir les Beatles, il faudra se contenter de regarder son petit écran. En effet la BRT diffusa le 18 juillet 1964 une captation télé effectuée le 5 juin à Hillegom, lors de leur passage en Hollande, et diffusée sur la chaîne VARA le 8 juin.

 

LES BEATLES REVIENNENT À PARIS (20 juin-3 juill 1965)

 

http://www.youtube.com/watch?v=u60JF_gBt7A&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=TS5IfpJ1vO0&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=IZ9xdhLhZU4&feature=relmfu

 

LES BEATLES EN ALLEMAGNE ( 24 au 26 juin 1966)

 

24 June     Circus-Krone-Bau, Munich, Allemagne

25 June     Grugahalle, Essen, Allemagne

26 June     Ernst Merck Halle, Hamburg, Germany

 

http://www.youtube.com/watch?v=0Ybpg7UmYCg&feature=related
 
   

 

LENNON, TOOTS ET LA RICKENBACKER

 

Toots Thielemans

 

 

Les vrais connaisseurs de l'histoire des Beatles sont au courant que John Lennon acquit sa première Rickenbacker (Capri 325) un peu grâce à notre Toots Thielemans national.

 

Parmi les diverses versions qui circulent, évoquons la rencontre qui se déroula à l'hôtel Plaza de New York, entre les Beatles et Toots lors de leur première tournée américaine (1).

 

Au cours de cet entretien où John et Toots auraient parlé de blues, Lennon aurait dit à un journaliste après leur entrevue : Ce gars nous a épatés.

 

D'après ses souvenir personnels Toots raconte que John aurait sorti : Ce qui est bon pour Shearing est bon pour les Beatles !

Et Toots d'imiter l'accent particulier de Liverpool (2).

 

 

Le 4 avril 1964, le Melody Maker publiait un article sur John dans lequel ce dernier exprimait son admiration pour l'harmoniciste belge qui avait travaillé avec le George Shearing Quintet (3).

 

Une guitare de légende

 

On ne tente évidemment pas ici de retracer l'histoire des Beatles et de leur équipement, ce qui a déjà été fait par de grands spécialistes.

 

Toutefois, bien des années plus tard dans une interview radio (4), George Harrison, autre grand amateur de cette marque, confirmait que c'est en découvrant un album du George Shearing Quintet (5) que John aurait acheté à Hambourg sa première Rickenbacker (6).

 

1.  Cette rencontre fut organisée à l'initiative de la Maison Rickenbacker qui ne se priva pas de capitaliser sur le plus fabuleux soutien dont elle aurait jamais pu rêver. On peut la situer entre le 7 et le 10 février 1964, ou encore le 12 février (le jour des deux shows des Beatles au Carnegie Hall).

2.  Voir l'expo de Toots à Bruxelles (50 rue de l'Écuyer).

3.  Il doit probablement s'agir de Shearing On Stage ! sur...Capitol, futur label américain des Fab Four

4.  Cet interview date de 1988.

5.  Lennon a vu Toots sur une photo alors qu'il jouait avec le quintette de George Shearing

6.  Il s'agit d'une Capri 325 datant de 1958.

MAGRITTE ET APPLE

 

 

Si Toots Thielemans a amené Lennon (en premier) à la Rickenbacker au sein des Beatles, c'est un autre très grand artiste belge qui est involontairement à la base du concept d'Apple, la business venture des Beatles lancée à grand fracas par John et Paul à New York en mai 1968.

 

On sait que seule la branche discographique fut un succès de cette entreprise éclectique, qui se révéla vite un gouffre financier pour eux...

 

Le très grand spécialiste belge Johan Ral a déniché ce pan de l'histoire des Beatles grâce à une interview de McCartney effectuée en 1993, et publiée dans un livre commémoratif et non mis en vente: A History Of EMI In Belgium , publié fin 1997, avec divers contributeurs.

 

Cet entretien révèle le lien entre l'oeuvre de Magritte et Apple: Le Jeu De Mourre (1966).

 

Le Jeu De Mourre

 

Un ami de Paul, Robert Fraser possédait une galerie d'art à Londres. Il savait que McCa aimait Magritte.

 

 

 

Un jour d'été Fraser s'est rendu dans la maison de la star. Qui se trouvait dans le jardin, sans doute en train de filmer. Le galeriste a apporté cette oeuvre de Magritte; pour ne pas déranger McCartney, il la lui déposa sur sa table à manger, sachant qu'il la voudrait et la lui paierait plus tard.

 

Et elle est devenue l'inspiration du concept Apple, avec la pomme complète en face A, et la pomme coupée en deux en face B !

 

 

Recherches, textes et documentation de Christian Nauwelaers - Réalisation et mise en page de Jean Jième

 

 

PRESSAGE BELGE DES 17 SINGLES DES BEATLES

  Remerciements à Johan Ral, Jos Bijnens et Renaat Develtere

 

Au cours de la période 1964-69, la firme de disques des Beatles pressa dix-sept singles avec des pochettes différentes de celles qui sortirent dans les autres pays. Et au cours des seventies, deux seulement.

 

 

Belgian Beatles Society www.belgian-beatles-society.com  

Discographie http://www.belgian-beatles-society.com/discography